En forte baisse sur un an (? 33 % pour la catégorie), les fonds investis en actions des pays émergents bénéficient actuellement de la revalorisation de certaines matières premières. La hausse récente du baril de pétrole a permis à la Bourse russe de retrouver quelques couleurs, et la bonne tenue des prix des matières premières agricoles a favorisé l'Amérique latine, le Brésil en particulier. Mais la classe d'actifs ne retrouvera la faveur des investisseurs qu'une fois que l'économie mondiale sera en passe de sortir de la crise. À ce moment, le rebond promet d'être vigoureux. De nombreux gérants estiment en effet que les marchés émergents sont appelés à jouer un rôle beaucoup plus large dans l'économie mondiale. « Des pays tels que la Chine et l'Inde devraient se dégager en tant que nations prépondérantes étant donné la solidité relativement plus importante de leurs positions macroéconomiques et financières », anticipe Mark Mobius, le responsable de la gestion émergente chez Franklin Templeton, qui estime que ces marchés devraient conserver une longueur d'avance sur les marchés développés en termes de croissance. Pour l'heure, l'hésitation reste de mise. Mais certains gérants tirent leur épingle du jeu. Ainsi, Christopher Morrell a limité la baisse du fonds JP Morgan Emerging Equity Alpha Plus à 6,1 % sur un an. Tout en conservant une trésorerie voisine de 20 % des encours, il a misé sur le développement des économies locales en surpondérant les biens de consommation et le secteur de la santé. Ses marchés de prédilection actuels sont le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud. À sa suite figure Emif South Africa, le fonds indiciel de Sinopia, en recul de 11,17 %. La Banque de Luxembourg, grâce à une sélection de titres et de fonds rigoureuse, et la firme britannique First State, grâce à sa bonne connaissance des marchés asiatiques et océaniens, enregistrent également des performances honorables (? 12 % environ).

latribune.fr

29 Mai 2009, 1:41

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