à Milan, c'est la saison des anniversairesEn pleine crise, ...

à Milan, c'est la saison des anniversairesEn pleine crise, le Salon du meuble de Milan affiche une santé somme toute très rassurante. Tout en affirmant, une fois encore, son leadership mondial, le Salon du meuble de Milan, qui s'est tenu fin avril, extrapolé en « off », officiels et officieux ? dans les quartiers de la via Tortona et de Brera Design District ?, a permis à quelque 700 designers et architectes italiens et étrangers, de manifester une réactivité et une créativité tous azimuts. Il est ardu de révéler une tendance majeure susceptible de définir un courant, à moins d'envisager l'ensemble comme un tout et son contraire, du vide à la saturation, du transparent au massif, du linéaire au fleuri, du vernaculaire à l'ethnique, du ras du sol au haut des cieux avec les exercices définitivement christo-cathéchèses de Studio Job. Peu de rééditions notables ? la vague vintage s'essouffle notablement ?, exceptions faites de quelques pièces remarquables en tous points. Au premier plan, la version anniversaire du fameux Up_5, de Gaetano Pesce, en robe argent pour ses 40 ans (B&B Italia) a fait sensation. Même succès avec la livrée géométrique du très emblématique fauteuil Proust, d'Alessandro Mendini, assise matricielle du RE-design des années 1980 chez Cappellini. Le jeune designer israélien basé à New York, Dror Benshetrit, faisait la roue avec son fauteuil Peacock réalisé avec un seul pan de feutre mis en boucle façon mercière. Le Bauhaus dans l'air du tempsAutre anniversaire, celui des 90 ans du Bauhaus. Invoqué et évoqué comme un vrai style de crise, donc bien dans l'air du temps, il a ouvert une autre piste?: celle du laconisme, nouvelle expression formelle du minimalisme, porté haut par Piero Lissoni chez Cassina avec le fauteuil bridge Eve, greffé d'humour iconoclaste avec la lampe en bois Wagenfällt (jeu de mots teuton mixant Wagenfeld et le verbe « tomber ») interprétée par Lisa Dinges, jeune émule de l'université Bauhaus de Weimar et présentée dans le cadre hautement rafraîchissant de l'exposition collective « My Bauhaus is better than yours ». Pierre Leonforté
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