emi-conducteursÀ la fin du premier trimestre, Intel annonçait que le marché du PC avait atteint un plancher, sans vraiment étayer son diagnostic. Les agents économiques étaient plus ou moins priés de croire sur parole le numéro un mondial du semi-conducteur, dont les microprocesseurs équipent quatre ordinateurs sur cinq. Cette fois, le groupe, baromètre incontournable de la demande en produits technologiques, a joint les chiffres à la parole, entraînant une hausse des valeurs du secteur sur les principales places financières mondiales.Sur le trimestre écoulé, le géant de Santa Clara a enregistré un chiffre d'affaires de 8 milliards de dollars (5,7 milliards d'euros), alors que les attentes du marché se situaient à 7,3 milliards, selon le consensus Reuters. Ce niveau reflète une hausse de 12 % sur le premier trimestre, alors que le deuxième trimestre pâtit traditionnellement d'une saisonnalité défavorable par rapport au premier. Intel s'est également montré plutôt encourageant sur l'avenir à court terme. Le groupe, qui ne donnait plus d'objectifs depuis deux trimestres en raison d'un manque de visibilité, a annoncé anticiper des ventes s'échelonnant entre 8,1 et 8,9 milliards, là aussi nettement supérieures au consensus, de 7,8 milliards.demande soutenue en asieIntel a expliqué avoir en particulier bénéficié de commandes plus soutenues des constructeurs situés en Asie, son premier marché. Mais le chiffre d'affaires reflète une situation contrastée, ont expliqué les dirigeants du groupe. Ce rebond attendu sur le troisième trimestre est principalement porté sur la demande pour des produits grand public. Le marché des entreprises reste, lui, atone, et ne devrait pas évoluer significativement au second semestre, selon les indications des dirigeants. Cette faiblesse du marché professionnel, notamment, explique que les prévisions de vente annoncées par le groupe pour le troisième trimestre, d'au plus 8,9 milliards de dollars, restent sensiblement inférieures au chiffre d'affaires dégagé par Intel sur la même période l'an dernier, de 10,2 milliards de dollars.En termes de résultats, Intel a, en revanche, basculé dans le rouge au deuxième trimestre, pour la première fois depuis 1986. Le groupe a annoncé une perte de 398 millions de dollars, conséquence d'une dépense exceptionnelle. Intel a en effet provisionné sur le trimestre le 1,45 milliard d'euros correspondant à l'amende infligée en mai par Bruxelles pour ses pratiques commerciales jugées anticoncurrentielles. Intel, qui a fait appel de cette condamnation, devrait probablement payer l'amende au troisième trimestre, a indiqué Stéphane Nègre, directeur général d'Intel France. Olivier Hensge

latribune.fr

28 Juill 2009, 1:40

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