GDF Suez un an après, le groupe affiche un profil conquérant

Né au forceps en juillet 2008 après deux ans et demi de débats parfois houleux, GDF Suez a démenti tous les oracles. Présenté en février 2006 par Dominique de Villepin comme une parade défensive pour sauver Suez des griffes d'Enel, le nouveau groupe affiche, un an après, un profil conquérant. GDF Suez dispute à EDF la première place européenne des énergéticiens (en capitalisation boursière). Il est devenu le principal concurrent de l'électricien historique sur son terrain, même s'il n'a convaincu que 500.000 Français (en électricité) sur les 30 millions de sites résidentiels chez EDF. En quelques mois, GDF Suez a acquis le statut inédit de deuxième (futur) opérateur nucléaire en France. Privé de surcroît.réalité des affairesLa privatisation de Gaz de France, dommage collatéral de ce mariage voté le 16 juillet 2008 par les actionnaires de Suez, était précisément la pomme de discorde qui avait nourri le tir de barrage syndical et politique subi par le projet. « La réussite de la première phase de la fusion montre le décalage entre la réaction politique et la réalité des affaires. Le caractère privé ou public de l'entreprise ne constitue pas finalement un élément dominant pour sa bonne gestion », estime Colette Lewiner, directeur du secteur Énergie chez Capgemini. La privatisation est d'autant moins sensible pour le grand public que la fixation du prix du gaz reste entre les mains de l'État, actionnaire à 35,6 %. Pour l'instant.Enfin, le choc des cultures annoncé n'a pas eu lieu. Difficile de trouver des témoignages de frictions. « La confrontation entre une culture centralisée et une autre décentralisée fonctionne plutôt bien, même si on peut encore repérer un ancien gazier et un ancien Suez », souligne un cadre. Entente cordiale affichée jusqu'au plus haut niveau. « Nous avons trouvé nos marques et la façon de travailler ensemble », déclare Jean-François Cirelli, ancien patron de Gaz de France, numéro deux de GDF Suez. « On est d'accord sur 98 % des sujets, le reste on le gère entre nous », affirme celui dont la présence aux côtés de Gérard Mestrallet étonne encore certains.
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