L'industrie britannique en voie de consolidation

gestion d'actifsUn mouvement de concentration dans la gestion d'actifs semble inévitable, selon le rapport annuel de l'Investment Management Association (IMA), l'association représentant le secteur en Grande-Bretagne. Après une année extrêmement turbulente, l'IMA souligne que la gestion britannique reste encore très morcelée avec environ 110 sociétés différentes. Les dix plus importantes gèrent 45 % des encours du secteur. C'est exactement le même niveau qu'il y a quinze ans. Et c'est nettement moins qu'en 1980, quand le « top 10 » en gérait presque les trois quarts.fusion de fondsLe rapport note qu'un premier mouvement de consolidation semble avoir débuté ces derniers mois. Aberdeen Asset Management a acheté une partie de la gestion d'actifs de Credit Suisse ; Henderson Global Investors a profité de la faillite de New Star pour mettre la main sur cette marque très connue du grand public britannique ; et surtout, plus récemment, l'américain BlackRock a acheté Barclays Global Investors pour former le numéro un mondial du secteur. L'IMA estime que le mouvement devrait se poursuivre et évoque « une industrie avec moins de graisse »?Le nombre de fonds devrait aussi diminuer, à en croire l'IMA. L'étude note que chaque récession est suivie l'année suivante par la fermeture et la fusion de nombreux fonds, dans la mesure où la taille de chacun d'entre eux a tendance à se réduire et donc à devenir moins rentable. Un mouvement similaire devrait se produire dans les deux prochaines années.Par ailleurs, l'étude apporte des chiffres intéressants sur la situation de la gestion d'actifs à fin 2008. Les encours gérés en Grande-Bretagne ont baissé de 11 % l'an dernier, à environ 3.000 milliards de livres (3.500 milliards d'euros). Environ 17 % des encours sont domiciliés offshore, bien que gérés en Grande-Bretagne.L'allocation des encours par classes d'actifs a également très fortement changé. En particulier, les gérants se sont retirés du marché actions, leur exposition passant de 52 % à 41 %. Cela s'est fait au bénéfice des obligations, dont la proportion passe de 32 % à 39 % et du cash, qui passe de 9 % à 11 %. Éric Albert, à Londre
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