Jamais sans mon Opinel

Les marins et les montagnards en sont addicts, souvent de père en fils. Quand ce n'est pas ledit papa qui l'a offert symboliquement à l'adolescence (moyennant 1 euro car c'est bien connu offrir un couteau porte-malheur). L'Opinel a sauvé la vie d'Alain Colas. Le marin en a témoigné dans une lettre à Maurice Opinel, dirigeant de la société éponyme, en lui racontant comment il a réussi à dégager son pied pris dans une haussière. Picasso s'en servait pour sculpter des statuettes. Créé dans les montagnes de Savoie à la fin du XIXe siècle par un jeune taillandier, ce couteau rétractable a été adopté depuis par les plus grands artistes, aventuriers et navigateurs. Depuis 1985, il figure aux côtés des montres Rolex et de la Porsche 911 parmi les cent plus beaux objets du monde répertoriés par le Victoria and Albert Museum de Londres. Et, depuis sa naissance, 260 millions d'exemplaires se sont écoulés. Il se vend aujourd'hui un Opinel toutes les 10 secondes dans 70 pays. L'entreprise toujours familiale produit plus de 4 millions de couteaux par an et en exporte la moitié. Car même si on n'est pas taillé pour la grande aventure, voilà un engin bien utile à nos pique-niques et nos randonnées. Sophie Péters L'objet de l'été
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