Entreprises : les secteurs qui résistent et ceux qui flanchent

SANTÉ. Parmi les secteurs qui semblent épargnés par le brutal refroidissement de la conjoncture, le monde de la santé s'en sort bien. Les consommateurs n'arbitrent pas encore sur leurs dépenses de soins et les laboratoires pharmaceutiques sont confiants.LUXE. De même, le luxe résiste plutôt bien... jusqu'ici. Les analystes estiment que le secteur progressera de 7 % en 2008, ce qui est très au-dessus des autres secteurs. LVMH, numéro un mondial du luxe, a annoncé un net ralentissement de sa croissance organique au troisième trimestre (6 % contre 12 %), tout en confirmant son objectif de " croissance sensible " de ses résultats en 2008.TÉLÉCOMS. Les télécoms semblent à l'abri. " Les opérateurs télécoms sont traditionnellement contra-cycliques ", relève Yves Gassot, directeur général de l'institut Idate. Et le dynamisme du marché du haut débit, fixe ou mobile soutient la croissance. Mais on pourrait assister à une baisse de la facture moyenne par abonné.CHIMIE. Quant aux chimistes, ils se réjouissent franchement du recul du prix du pétrole. Ils auscultent en revanche de près la demande sur leurs principaux marchés. Les activités de peintures d'intérieur du néerlandais Akzo Nobel sont ainsi directement affectées par le ralentissement de l'immobilier.GRANDE DISTRIBUTION. Dans la grande distribution, c'est quasiment un jeu de vase communicant entre les hypermarchés et les enseignes de hard discount (14,4 % de la grande distribution alimentaire). Les problématiques de pouvoir d'achat étaient à l'oeuvre bien avant le ralentissement actuel.HÔTELLERIE-RESTAURATION. Même motif invoqué par l'hôtellerie-restauration. En octobre, le secteur hôtelier français devrait reculer de 3 %, estime MKG. Ce repli est atténué par la bonne tenue du segment premier prix (zéro ou une étoile), qui représente près de la moitié de l'offre française. La restauration subit une baisse d'activité de 1,2 %, selon le syndicat Umih.TRANSPORT AÉRIEN. Pour sa part, le transport aérien va replonger dans le rouge en 2008 après avoir renoué en 2007 avec les bénéfices. Les résultats cumulés des compagnies membres de l'association internationale du transport aérien devraient afficher cette année une perte nette de 5,2 milliards de dollars. Déjà, le trafic cargo affiche un recul depuis trois mois. Et si celui des passagers reste positif, il accuse un sérieux coup de frein.BTP. Davantage touché, le BTP subit le retournement du marché immobilier et la chute des mises en chantier de logements neufs. La Fédération française du bâtiment craint des pertes nettes d'emploi à la fin de 2008 ou au début de 2009. 1.100 postes d'intérimaires ont déjà disparu dans la construction au deuxième trimestre. En cumul sur douze mois à fin juin, les redressements judiciaires, liquidations de biens et procédures de sauvegarde ont crû de 28,1 % dans l'immobilier et de 25,3 % dans la construction, selon l'assureur crédit Euler Hermes Sfac.AUTOMOBILE. Quant à l'automobile, entrée en crise avec la flambée du pétrole, elle ralentit encore avec la crise du crédit et le pouvoir d'achat (lire page 6). Au mois de septembre, les ventes de voiture neuves ont chuté de 8,2 % en Europe. La baisse en chiffre d'affaires est plus violente encore car les petites voitures augmentent leurs parts de marché face aux grosses cylindrées.
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