Siemens solde ses affaires de corruption

++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++La punition aura finalement été moins sévère que prévu. Dans la vaste affaire de corruption qui empoisonne la vie du groupe depuis plus de deux ans, Siemens est finalement parvenu à négocier avec les autorités américaines une peine bien plus légère que ce que l'on craignait. Le conglomérat munichois devra en effet payer 450 millions de dollars au département de la Justice et 350 millions de dollars au régulateur des marchés, la SEC. Au total donc, la facture va s'élever à 800 millions de dollars (584 millions d'euros). Parmi les autres conditions posées par la justice américaine, on trouve l'instauration d'un contrôle indépendant au sein de l'entreprise. Hier, l'ancien ministre des Finances allemand, Theo Waigel, a été officiellement nommé responsable de ce contrôle. Moyennant quoi les plaintes américaines ont été levées. Un juge américain a hier validé l'accord qui a été accepté par le conseil de surveillance de Siemens, réuni en séance extraordinaire.Beaucoup s'attendaient à une peine bien plus lourde. Le chiffre de 4 milliards de dollars avait même circulé. Il est vrai que le réquisitoire du département de la Justice est sans équivoque : Siemens aurait réalisé quelque 4.283 paiements occultes pour s'assurer des marchés. Le montant global des versements serait de 1,36 milliard de dollars. Les autorités américaines ont cependant pris en compte la bonne volonté du groupe dans cette affaire et, cerise sur le gâteau, n'ont pas retenu l'accusation de corruption, mais seulement celle de falsification des comptes et défaut de contrôle.quid des ex-dirigeantsHier, on pouvait donc se réjouir à Munich. D'autant qu'un accord avec la justice allemande a également été trouvé, a annoncé le groupe hier. Siemens paiera 395 millions d'euros outre-Rhin. En tout, cette affaire de corruption lui aura coûté un peu moins que le milliard d'euros provisionné. Reste le sort des anciens dirigeants, notamment les anciens présidents du directoire, Heinrich von Pierer et Klaus Kleinfeld. Le groupe avait décidé de porter plainte contre eux, jugeant que des erreurs graves avaient été commises. Il faudra attendre encore un peu sur ce front, car, selon « Die Welt », qui cite des sources proches du conseil de surveillance, aucun accord ne sera possible avec eux avant le début de 2010. Romaric Godin, à Francfort
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