GDF Suez malmené sur les marchés boursiers

Pour GDF Suez, lever 4,5 milliards d'euros sur les marchés de la dette n'a pas posé de problème la semaine dernière. Bien au contraire, les émissions obligataires ont été souscrites plus de deux fois, signe de la confiance des investisseurs financiers dans la qualité de la signature du groupe (certes encore détenu par l'État à hauteur de plus du tiers du capital). En revanche, sur les marchés actions, depuis le début de l'année, GDF Suez est à la peine. Le titre, qui a perdu 10,6 %, fait partie des plus fortes baisses du CAC 40, sous-performant depuis janvier l'indice qui, lui, n'a baissé que de 5,2 %. Aux yeux des investisseurs, la crise du gaz entre la Russie et l'Ukraine crée un climat d'incertitude, tandis que récemment, les hommes politiques ou les membres de la direction ont tenu des propos qui ne sont vraiment pas de nature à donner un coup de pouce au titre. confiance des analystes Le 7 janvier, la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a précisé que les tarifs du gaz, qui auraient dû grimper en raison de l'évolution des prix des produits pétroliers du 1er juillet au 31 décembre, seraient finalement gelés pour tout l'hiver. De son côté, Gérard Mestrallet, président du groupe, a indiqué que la consommation d'électricité de la part des industriels était en baisse. De tels événements sont-ils de nature à impacter négativement les résultats du groupe?? Aujourd'hui, ce n'est pas certain. Si l'action baisse, les analystes financiers spécialisés sur le secteur ne semblent pas particulièrement inquiets. Pas de révision en baisse majeure de leurs prévisions de bénéfices pour l'exercice 2008 ou pour 2009. À l'heure actuelle, la crise du gaz entre la Russie et l'Ukraine semble sans conséquences négatives pour le groupe. Certes, GDF Suez a annoncé constater une baisse de 70 % des livraisons de gaz russe. Mais ce dernier représente dorénavant moins de 10 % des approvisionnements du groupe. Par ailleurs, contrairement à 2006, lors de la première dispute entre l'Ukraine et la Russie sur la renégociation des contrats long terme, il n'y a pas de pénurie de gaz en Europe occidentale. GDF Suez, qui dispose de la deuxième capacité de stockage en Europe avec près de 10 Gm3 a ses capacités pleines à 80 %. Et, sur les marchés spot du gaz, pour lors, pas de panique?: les prix n'ont pas flambé. Quant au gel des tarifs, le groupe a indiqué que déjà sur le quatrième trimestre 2008, il avait dû enregistrer un manque à gagner de 400 millions d'euros au niveau du chiffre d'affaires. L'impact devrait être moindre sur le premier trimestre 2009, dans la mesure où les mois d'octobre, novembre et décembre sont les plus importants en termes d'activité. Fin novembre 2008, lors d'une journée consacrée aux investisseurs financiers, le groupe a maintenu ses prévisions originelles d'excédent brut d'exploitation pour 2008, soit une progression de 10 %, et a pérennisé son objectif pour cet indicateur à 17 milliards d'euros en 2010. Aujourd'hui, il persiste et signe. Le lancement d'Efficio, nouveau plan d'économies de coûts et de synergies de 1,8 milliard d'euros à horizon 2011, devrait permettre de compenser les effets négatifs de la crise économique. Laurence Boisseau15,2 % texte
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