Défiance sur la dette irlandaise

Le coût de la protection contre le risque de défaut (CDS) de l'Irlande a grimpé en flèche vendredi, suite à la décision du gouvernement de nationaliser Anglo Irish Bank, plutôt que de la recapitaliser (lire page 15).Et pour cause. Les investisseurs doutent de plus en plus de la capacité du pays à soutenir son secteur bancaire sans entamer significativement sa solvabilité financière. Des craintes en partie validées par Standard and Poor's. Le 9 janvier dernier, l'agence a assorti le triple A de la dette irlandaise à long terme d'une perspective négative. Les rumeurs (démenties) selon lesquelles le FMI pourrait intervenir pour soutenir le pays ont également pesé sur le sentiment des investisseurs.prime annuelleRésultat : entre le début et la fin de l'année 2008, la prime annuelle pour assurer 10 millions d'euros de dette à cinq ans de l'Irlande contre un événement de crédit était déjà passée de 15.000 euros à 178.000 euros (autrement dit la marge du CDS à cinq ans était passée de 15 à 178 points de base). Elle s'est envolée, cette semaine, de 183 à quelque 250 points de base. S. R.
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