La crise immobilière a commencé à atteindre Paris et a déjà largement affecté l'Île-de-France. La chambre Fnaim Paris-Île-de-France a constaté, au second semestre 2008, au travers de son réseau d'adhérents, une chute des volumes de ventes de 25 % dans la capitale. Et, même si les responsables de cet organisme ont du mal à le reconnaître au point de se contredire entre eux, les prix sont bien orientés à la baisse. « Le recul des prix dans Paris intra-muros a atteint entre 3,5 % et 5 % en 2008, tous arrondissements confondus, principalement depuis l'éclatement de la crise financière en octobre », concède Marcel Ricard, qui préside la chambre Paris-Île-de-France. « Cette baisse des prix va probablement s'accentuer cette année au point d'atteindre vraisemblablement, en cumul d'octobre 2008 à la fin 2009, de ? 8 % à ? 9 % dans Paris intra-muros », poursuit-il.Pour autant, « personne ne croit à une chute des prix de 20 % à Paris », insiste Jean-Hervé Ruellan, administrateur de la chambre. Il y a, de fait, une spécificité parisienne, liée à la robustesse de la demande, à la profondeur du marché de l'emploi et à la pénurie de biens à vendre. Pour autant, Paris n'est pas une bulle qui pourrait rester totalement épargnée par la récession.Le retournement du marché est plus profond en grande couronne où, si certains micromarchés résistent, le recul des prix a déjà atteint, d'après la Fnaim Île-de-France, 15 % à 25 % dans certaines zones. Les transactions, elles, ont reculé de près de 40 % en 2008. La réouverture des robinets du crédit et la baisse des taux d'intérêt pourraient toutefois laisser escompter au premier semestre 2009 un regain d'activité sur le marché francilien.Sophie Sanchezen grande couronne, le recul des prix atteint 15 % à 25 %.

latribune.fr

28 Mars 2009, 1:33

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