« Nous avons renouvelé 100 % des contrats de Xansa, nous délivrons plus de synergies en dépensant moins, nous avons accéléré notre modèle offshore [dans les pays à bas coûts, Ndlr]. » Pour le PDG de Steria, François Enaud, les résultats 2008 du groupe de services informatiques annoncés hier valident le rachat en 2007 du britannique Xansa, très présent en Inde, malgré le chemin de croix depuis du titre en Bourse.En 2008, Steria a maintenu son résultat net, passé de 50 à 51,6 millions d'euros, malgré 23 millions de coûts de restructuration. Le groupe a amélioré, pour la sixième année consécutive, sa marge opérationnelle, passée de 7,3 % à 7,7 %, dopée par le Royaume-Uni, où elle est ressortie à 11,4 %, un niveau élevé pour le secteur. Son chiffre d'affaires, déjà publié, avait progressé de 25 %, à 1,76 milliard. Pour 2009, Steria ne donne pas d'objectifs, en raison d'un manque de visibilité, mais estime être bien armé pour résister avec ses ressources offshore.Grâce au rachat de Xansa, Steria compte environ 30 % de ses 19.200 employés en Inde, où leur nombre a encore crû de 11 % en 2008. « Notre capacité offshore n'est pas seulement défensive, mais offensive, elle nous permet de pousser nos offres de manière plus compétitive en proposant aux clients des prix moins élevés », souligne François Enaud pour « La Tribune ». Dividende réduitLe dirigeant s'emploie également à calmer les inquiétudes des investisseurs sur le niveau de sa dette, héritée pour l'essentiel de ce rachat. L'endettement net a été ramené de 306 à 235 millions d'euros en 2008. « Nous avons fait un ?stress test? pour 2009. Avec un chiffre d'affaires en baisse de 3 à 5 % et une baisse de marge associée, nous respecterions encore nos clauses bancaires », ajoute François Enaud. Confiant mais prudent, le groupe proposera un dividende réduit (0,12 euro contre 0,42 euro en 2007). O. H.

latribune.fr

28 Mars 2009, 1:29

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