D'ici la fin avril, Rennes Métropole, la communauté d'agglomération rennaise, aura installé en un an quelque 255 km de fibre optique dans l'ensemble de ses 37 communes. C'est l'un des 85 projets de déploiement de réseaux à haut et très haut débit, couvrant chacun plus de 60.000 habitants, qui sont portés par des collectivités territoriales en France, selon le recensement du régulateur des télécoms, l'Arcep. À Rennes, l'objectif est de couvrir toute l'agglomération afin que chacun des 400.000 habitants puisse bénéficier du haut débit ? au minimum 2 mégabits par seconde ? et du dégroupage.« Chaque central téléphonique de France Télécome;lécom sera relié à la fibre optique et permettra aux opérateurs de proposer de nouveaux services », explique Luc Provost, directeur général de Rennes Métropole Télécom, le délégataire de service public, constitué des groupes Vinci, LDC, Sogetrel et Covage. Au total, l'investissement réalisé avoisine les 22 millions d'euros, dont un tiers de participation publique, l'agglomération elle-même contribuant à hauteur de 1,47 million d'euros. SFR, le numéro trois français du haut débit depuis le rachat de Neuf, est en cours de déploiement et espère basculer tous ses clients en dégroupage total ; Free, le numéro deux, aurait également entamé le sien sur une partie du territoire.Soucieuse de voir concrètement comment les collectivités territoriales s'emparent de ces dossiers, une délégation de l'Arcep était hier en visite dans l'agglomération rennaise. « En tant qu'animateurs du Comité des réseaux d'initiative publique, un lieu d'échange des bonnes pratiques, il nous semble important d'aller directement sur le terrain voir les actions menées par les collectivités. D'une manière générale, nous nous assurons aussi que les règles liées au respect du principe de concurrence ont bien été observées », explique Renaud Chapelle, de l'Arcep.Parallèlement à son réseau haut débit destiné au grand public, Rennes Métropole achèvera en avril le raccordement au très haut débit, soit jusqu'à 100 mégabits par seconde, des entreprises de 112 zones d'activités économiques. La délégation régionale de la société d'ingénieurs-conseils Safege, une filiale de Suez Environnement, est ainsi l'une des premières sur 40 à s'être branchée directement au réseau. « Notre agence de Saint-Grégoire est la deuxième à bénéficier d'un tel débit après Nanterre, note Michaël Colson, directeur régional de Safege. Bénéficier de la fibre optique dans nos agences régionales permet de mieux gérer nos ressources humaines et de faciliter la mobilité de nos collaborateurs. »Accélérer le déploiementD'autres entreprises se sont raccordées au nouveau réseau de fibre, comme Aftec, France Allflex, Genipro, ainsi que des organismes tels que la CPAM et une centaine d'établissements notamment d'enseignement supérieur, à l'image de Supélec et Télécom Bretagne.Pour les collectivités locales, le très haut débit représente un élément indispensable au développement économique de leur territoire et à leur attractivité. La secrétaire d'État au Développement de l'économie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet, a d'ailleurs récemment adressé un courrier à la Caisse des dépôts pour accélérer une des mesures du plan « France numérique 2012 » : la mise en place d'un nouvel outil permettant aux collectivités d'investir de façon minoritaire dans les syndicats d'économie mixte, en particulier dans les projets de très haut débit. n255 kilomètres c'est la longueur de fibre optique installée dans l'ensemble des 37 communes de l'agglomération.

latribune.fr

04 Mai 2009, 14:48

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