Crédit à la consommation : le débat promet d'être vif

Peut mieux faire. Si la Fédération bancaire française (FBF) a accueilli « favorablement toutes les dispositions du projet » de loi sur le crédit à la consommation, officiellement présenté hier par la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, ce texte a été accueilli avec circonspection aussi bien par les associations de consommateurs que par l'Association des sociétés financières (ASF) dont les adhérents financent près de 60 % du total des opérations de crédit à la consommation. Les deux parties ont salué les « bonnes intentions » d'un projet destiné à s'attaquer, selon les termes de Christine Lagarde, aux « quatre trous noirs du crédit conso » : la publicité trop agressive, le caractère non amortissable de ces prêts, leur distribution mal encadrée et leur rachat non réglementé.Les associations de consommateurs ont cependant été contrariées d'être conviées lundi à Bercy à une ultime séance éclair de concertation, alors même que les principales mesures du texte avaient déjà fait l'objet d'une présentation dans la presse dominicale. Martin Hirsch, haut-commissaire aux Solidarités actives, a donc pris soin de rappeler que « les derniers arbitrages (n'étaient) pas rendus. Cette réforme contient un zeste de Hirsh, il serait bon d'augmenter le dosage. On mettra tous les zestes qu'il faut pour que les avancées notables de ce texte se transforment en avancées décisives ». garde-fousCompte tenu du calendrier annoncé par Christine Lagarde, les associations de consommateurs n'ont en réalité que quelques jours pour faire évoluer le texte. La ministre compte, en effet, transmettre son projet au Conseil d'État dès vendredi afin qu'il soit examiné en Conseil des ministres le 15 avril. Ensuite, « j'ai l'espoir d'une inscription à l'ordre du jour du Parlement avant l'ét頻, a-t-elle précisé.Les associations mettront ce laps de temps à profit pour mieux encadrer la distribution de crédit renouvelable et pour améliorer le traitement du surendettement. Martin Hirsch s'est déjà montré favorable à ce que la délivrance d'une réserve d'argent n'aille plus de pair avec l'obtention d'une carte de fidélité. Le haut-commissaire s'est aussi dit sensible à toute mesure susceptible d'élargir la distribution de prêts personnels ou de crédits affectés au détriment du crédit revolving.De quoi rendre l'ASF vigilante. Face au recul important du crédit conso ces derniers mois, nous « serons attentifs à ce que les mesures ne soient pas disproportionnées au regard de l'enjeu majeur que constitue aujourd'hui le financement de la consommation et de l'équipement des ménages », prévient l'association.
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