L'heure est aux adaptations de stratégie. Même L'Oréalcute;al s'y colle. Lors de son assemblée générale des actionnaires, hier, le PDG, Jean-Paul Agon, a confessé que le premier trimestre 2009 (dont les résultats seront dévoilés le 6 mai) sera « difficile ». Notamment pour la division produits de luxe, qui a déjà fortement souffert en 2008. « Je n'avais pas apprécié la profondeur de cette crise », a reconnu le président du conseil, Lindsay Owen-Jones. Du coup, le groupe de cosmétiques n'hésite plus à restructurer son organisation en profondeur, même s'il préfère le faire en toute discrétion. Après les 500 postes supprimés aux États-Unis et les trois usines fermées en Europe (Monaco, pays de Galles et Espagne), Jean Paul Agon annonce une « reprise en main » de The Body Shop, acquise en 2007. « L'enseigne, désormais dirigée par un manageur maison, connaîtra bientôt de vraies innovations issues de nos laboratoires et est en phase de restructuration majeure, qui se traduira par une transformation de l'organisation et un allégement des structures », a-t-il expliqué. Concrètement, ce programme, baptisé « Future Fit », se traduira par environ 275 suppressions de postes supplémentaires dans le monde.innovationsÀ côté de ces « substantielles économies », le groupe va multiplier les innovations accessibles, telles que le caffeine eye roll-on de Garnier à 8 euros, un anti-cernes qui cartonne outre-Atlantique, ou les shampoings à 0,80 euro l'unidose en Inde. Ces innovations se feront parfois sur de nouvelles catégories comme les soins pour homme ou les déodorants, produits abordables que le patron a jugés « quelque peu délaissés par le groupe ». Le portefeuille de marques est aussi en cours de révision pour en fusionner certaines et concentrer ainsi les moyens publipromotionnels sur celles, comme L'Oréalcute;al Paris, Garnier ou bien Gemey, les plus susceptibles de séduire le consommateur en temps de crise. Enfin, Jean-Paul Agon a rappelé qu'il accélérera la conquête des pays émergents et continuera de réduire tous les coûts (embauches gelées, voyages réduits, achats centralisés, etc.) afin de garder des ressources pour les occasions de croissance externe, qui ne manqueront pas, selon lui, de se présenter dans les mois qui viennent. Sophie Lécluse275 C'est le nombre de postes supprimés chez The Body Shop.

latribune.fr

29 Avr 2009, 1:43

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