Le marché auto européen ralentit sa glissade

Le marché automobile européen ne repart pas encore. Mais la chute des ventes se ralentit. Les immatriculations de voitures neuves ont reculé de 9 % le mois dernier sur le Vieux Continent (hors Russie) par rapport au même mois de 2008, selon les chiffres publiés hier par l'Acea, l'Association des constructeurs automobiles européens. Elles avaient chuté de 18,3 % en février et de 27 % en janvier. Certes, le mois de mars comportait des jours ouvrables supplémentaires, qui ont quelque peu faussé les statistiques. Mais les primes à la casse n'en jouent pas moins leur rôle. À la charge du contribuable, elles relancent le marché là où elles ont été instituées.L'Allemagne, avec une prime de 2.500 euros par véhicule acheté, a ainsi connu un rebond spectaculaire des immatriculations de presque 40 % en mars. Un rôle d'entraînement efficace en Europe, puisque l'Allemagne y est, de loin, le premier marché. La France affiche aussi une progression, bien que plus modeste, de 8 %. L'Italie a cessé pour sa part de fléchir. En revanche, le Royaume-Uni plonge toujours lourdement (? 30,5 %), ainsi que l'Espagne (? 38,7 %).les français à la traîneDans ce contexte, les constructeurs automobiles français se comportent médiocrement. En effet, malgré leur centrage sur des véhicules d'entrée de gamme actuellement plutôt en vogue et la croissance du marché hexagonal, les deux groupes baissent sensiblement. PSA recule comme le marché et Renault (avec Dacia) davantage (? 10,9 %). Peu glorieux. PSA et Renault attendent l'arrivée de nouveaux véhicules (Peugeot 3008 et son futur dérivé long, montée en cadence de Citroën C3 Picasso, Renault Scénic III). Toutefois, les deux groupes n'auront pas de réelle nouveauté dans le créneau porteur des « petites » avant la Citroën C3 II, qui devrait être dévoilée en septembre, au Salon de Francfort.Les gagnants en mars étaient l'italien Fiat (lire ci-dessous), qui bénéficie de l'engouement pour sa 500 et pour sa Panda de bas de gamme proposée à des tarifs canon, ainsi que Volkswagen. Le numéro un européen a réussi à stabiliser ses ventes, profitant des primes à la casse sur son marché intérieur et du succès de sa dernière Golf.Si Ford recule moins que le marché, grâce à ses petites Ka et Fiesta, GM Europe s'effondre, victime notamment de la contre-publicité générée par la quasi-faillite de sa maison mère américaine et les risques pesant par conséquent sur son avenir. Bénéficiant très peu des primes à la casse, les spécialistes germaniques du haut de gamme BMW et Daimler plongent aussi singulièrement. n
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