Tel-Aviv dans la cour des grands

Israël n'est plus un marché émergent. MSCI, le fournisseur d'indices boursiers, a décidé lundi soir de le hisser au rang des marchés développés, en mai 2010. Jusqu'alors présentes dans des portefeuilles émergents, les 635 sociétés, d'une capitalisation boursière totale de 172 milliards de dollars, que compte la Bourse de Tel-Aviv pourraient donc venir côtoyer, dans un an, les blue chips européennes dont celles du CAC 40 dans des portefeuilles diversifiés. Voire les concurrencer lors d'arbitrages sectoriels. Les efforts entrepris ces dernières années par les dirigeants de la Bourse de Tel-Aviv pour hisser la place au niveau des standards internationaux et ainsi attirer non seulement les investisseurs mais aussi les sociétés parties se faire coter à l'étranger ont donc payé. Quant aux dernières récriminations, sur les délais de règlement-livraison, elles n'ont pas été retenues à charge. Israël peut savourer le moment, d'autant qu'il a été fort rare ces dernières années. Les dernières intégrations dans le club « marchés développés » de MSCI remontent à 2001 et 1997, avec la Grèce et le Portugal. Pressentie, la Corée n'aura pas eu cette chance. Il lui faudra attendre un nouvel examen de son statut l'an prochain.Le jeu en vaut-il la chandelle ? À court terme, ce n'est pas certain. « L'impact sur le marché israélien pourrait être légèrement négatif alors que son poids dans les indices de référence passerait de 3 % dans l'univers émergent à moins de 0,5 % dans le MSCI Monde sur la base des cours de lundi », explique Michael Wang, stratégiste chez Morgan Stanley. Une telle pondération incitera-t-elle les gérants sur les marchés développés à découvrir les sociétés israéliennes ? Pas sûr. Pour le stratégiste, l'effet liquidités investies, plus abondantes dans l'univers « développ頻, pourrait tout de même compenser quelque peu l'effet pondération. Société Généralecute; Générale voit d'ores et déjà quelques gagnants parmi lesquels Teva Pharmaceutical, Israel Chemical et Check Point Software. C. FR.
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