Éclaircie pour la distribution britannique

ourse La distribution britannique retrouve des couleurs. Après William Morrison le 4 juin, c'est Tesco qui a eu droit aux louanges des investisseurs, hier. En fin de journée, l'action du distributeur britannique grimpait de 1,54 %, à 361,60 pence. Le matin même, Tesco (numéro un du secteur au Royaume-Uni et numéro trois mondial derrière Wal-Mart et Carrefour) avait publié une hausse de 12,6 % de ses ventes au titre du premier trimestre de l'exercice 2009-2010 (qui s'achèvera fin février). Grâce à l'affaiblissement de la livre sterling et à des ouvertures de magasins, le chiffre d'affaires a bondi de 20 % à l'étranger. Mais c'est surtout la performance au Royaume-Uni, où Tesco réalise 70 % de son activité et les trois quarts de ses résultats, qui a retenu l'attention des analystes : à périmètre constant, les ventes de Tesco ont crû de 4,3 % sur son marché domestique, soit une accélération après la progression de 3,7 % enregistrée au dernier trimestre de l'exercice 2008-2009. Mieux, il s'agit de la plus forte croissance trimestrielle du distributeur au Royaume-Uni depuis deux ans. Est-ce à dire que l'économie britannique, particulièrement touchée par la crise, entrevoit le bout du tunnel ? « Il est trop tôt pour parler de reprise mais le premier trimestre est encourageant », ont reconnu les dirigeants de Tesco, ajoutant que le deuxième trimestre suivait la même tendance. À tel point que le groupe s'est dit « à l'aise » avec la prévision des analystes, qui tablent en moyenne sur un bénéfice (avant impôts et éléments exceptionnels) de 3,23 milliards de livres sterling, pour l'exercice 2009-2010, selon le consensus élaboré par l'agence Reuters, contre un résultat de 3,13 milliards un an auparavant.la confiance revientCertes, le bon premier trimestre de Tesco résulte en partie du succès de la gamme de produits à bas prix lancée par le groupe à l'automne dernier, pour s'adapter à un consommateur moins dispendieux, crise oblige. Mais ce même consommateur « commence à retrouver une certaine confiance, la baisse des taux d'intérêt aidant », indique Terry Leahy, directeur général de Tesco. En témoigne le retour à la croissance des ventes de produits non alimentaires, comme les jouets et le matériel de hi-fi, qui ne sont pas des biens de première nécessité.Le léger mieux de l'économie britannique semble donc se confirmer. Début juin, le distributeur William Morrison avait fait état d'une hausse de 7,3 % de ses ventes du premier trimestre. Celles de son compatriote Asda, filiale de Wal-Mart, se sont envolées de 8,4 %. Et leur rival Sainsbury's devrait publier, ce matin, une hausse de 7,3 % de son activité trimestrielle, d'après les analystes interrogés par Reuters. Des progressions encore supérieures à celles de Tesco. Ce qui explique pourquoi l'action de ce dernier ne se paie pas plus de 12,3 fois le bénéfice estimé pour l'exercice en cours, alors que les multiples de valorisation de Sainsbury's et de William Morrison tournent autour de 14.
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