Interrogations après l'accident chez Total, à Carling

ÉtrochimieVingt-quatre heures après l'explosion qui a fait deux morts et six blessés sur la plate-forme pétrochimique de Total, à Carling (Moselle), beaucoup de questions demeuraient hier. L'explosion s'est produite lors du redémarrage d'un vapocraqueur ? installation servant à produire de l'éthylène et du propylène ? qui avait été arrêté deux jours plus tôt à la suite d'un d'orage. « Ce type d'arrêt se fait régulièrement », a expliqué hier le délégué central CFDT, Alain Bernard, à « La Tribune ».Certains syndicats ont fait le lien entre l'accident et les plans sociaux dont fait l'objet le site. « Si cette unité avait disposé d'équipements du même niveau que l'unité du vapocraqueur n° 2 que Total vient d'arrêter [dans le cadre d'un plan de restructuration, ndlr], l'accident ne se serait pas produit », a affirmé la CGT à l'AFP. « Il y a aujourd'hui 770 salariés et il n'en restera que 607 en 2012 », confirmait, hier Alain Bernard. « Mais il n'y a pas de lien avec l'accident : 30 millions d'euros ont été investis dans la sécurité de la plate-forme depuis trois ans ». Le ministre du Travail Xavier Darcos a demandé que « tous les enseignements soient tirés en termes de prévention ».redémarrage en vueLes salariés se sont aussi inquiétés d'une fermeture anticipée du site. Présents sur place, le directeur général de Total, Christophe de Margerie, et Philippe Goebel, PDG de Total Petrochemicals France (TPF), la filiale chimie du pétrolier qui exploite le site de Carling, ont cependant assuré que « le vapocraqueur allait redémarrer », selon les syndicats. « Il faudra environ deux mois » pour cela, estimait hier Alain Bernard. Cependant « le site n'est pas à l'arrêt, car la production de polystyrène fonctionne. Les 100 salariés qui travaillaient sur le vapocraqueur ne sont pas au chômage technique », a-t-il détaillé. Un comité d'établissement doit se tenir la semaine prochaine, pour décider d'éventuelles périodes de formations pour les salariés qui ne reprendront pas le travail. Le chimiste Arkema, qui compte 527 salariés à Carling, est affecté dans sa production d'acide acrylique (peintures, revêtements?) à partir du propylène fourni par TPF. « Nous continuons à produire à partir des stocks existants et travaillons avec TPF pour trouver des solutions d'approvisionnement », indiquait-on hier chez Arkema. AUDREY TONNELIERTexte exergue surlignable
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