Les PME cotées sur Euronext attendront l'automne pour se transférer sur Alternext

RégulationPour les PME cotées sur Euronext, le transfert sur le marché organisé mais non réglementé au sens des directives européennes, Alternext, est vu comme une aubaine. Ce passage, via l'adoption de la loi « Entreprises : accès au crédit des PME », permettra aux sociétés négociées sur Alternext d'alléger leurs obligations d'informations. Seule entrave au projet, la loi n'est toujours pas dans le calendrier parlementaire et les vacances repoussent son adoption au mois de septembre. coup durElle ne fait, en effet, pas partie des textes discutés en sessionsextraordinaire de juillet et de septembre, et il faudra attendre la session ordinaire dès la reprise de l'année parlementaire. C'est un coup dur pour la quinzaine d'entreprises intéressées par le transfert que recense l'association professionnelle des valeurs moyennes Middlenext. « Nous avons dû recruter pour gérer la masse de travail administratif qu'impliquent toutes ces obligations. Cela représente une augmentation de travail de 15 % pour mes équipes », nous confie Frédéric Coirier, directeur général de Poujoulat. Une situation qui pourrait bien encore s'envenimer avec la crise, estime ce dernier. Dans un tel contexte, Frédéric Coirier estime que le rapport gain/coût du financement direct par le marché ne cesse de se dégrader. Pour rester cotées en Bourse, les entreprises doivent dépenser toujours plus pour des bénéfices qui ne sont plus au rendez-vous. D'autant que si cet accès direct à l'épargne publique paraît cher, le coût du financement par les banques reste relativement abordable. Un constat qui mérite toutefois d'être nuancé, car la crise a refermé les vannes du crédit bancaire et rappelé l'intérêt d'une diversification des sources de financement. Le retard législatif agace. Cependant, les entreprises candidates au transfert se disent prêtes à patienter encore un peu et n'entendent pas sortir brutalement de la cote d'Euronext, ce qui les conduirait à devoir assumer le coût d'une nouvelle inscription sur Alternext. Elles ont d'ailleurs toutes fait valider en assemblée générale la possibilité d'effectuer le transfert en vue d'un allégement des tâches administratives, objet de nombreuses réclamations depuis déjà des années par l'association des valeurs moyennes Middlenext. Sa directrice générale, Caroline Weber, annonce cependant qu'un assouplissement des directives européennes prospectus, transparence et abus de marché, à l'origine de cette inflation réglementaire, est dans les tuyaux. Une bonne nouvelle qui ravira à coup sûr les PME cotées. Aroun Benhaddou
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