Deux nouveaux accidents dans des usines Total

PétrochimieLa série noire continue chez Total. Jeudi 13 août, deux nouveaux accidents sont venus s'ajouter à la liste des sinistres survenus depuis mi-juillet dans des raffineries et des plates-formes pétrochimiques du groupe en France (lire encadré). À Grandpuits (Seine-et-Marne), une fuite d'ammoniac dans un atelier en construction a obligé 300  personnes à rester confinées quelques heures. Quatre d'entre elles ont été brièvement hospitalisées. Trois semaines plus tôt, le 22 juillet, un accident similaire était intervenu sur le même site. « Il s'agit de problèmes différents », assure un porte-parole du groupe, qui souligne que « ces phénomènes sont relativement fréquents et n'affectent pas que Total : trois fuites ont eu lieu dans des usines agroalimentaires en un mois ». À Lavera, près de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), c'est le rallumage d'un four qui a mal tourné : deux salariés de l'usine Naphtachimie, filiale à 50 % de Total, ont été brûlés au deuxième degré.polémiquePour répondre aux inquiétudes de syndicats, les dirigeants du pétrolier ont annoncé le 7 août des inspections « sur 12 à 15 sites ». Elles auront lieu de septembre à décembre. « Nous sommes en train d'en arrêter la liste définitive. Sont déjà concernés les six raffineries françaises de Total et deux sites pétrochimiques à Carling (Moselle) et Gonfreville (Seine-Maritime) », précise le pétrolier. « La direction devrait plutôt consacrer davantage de moyens à la maintenance », rétorque Charles Foulard, coordinateur CGT du groupe, qui y voit le résultat des économies de coûts imposées par Total.Ces accidents sont-ils propres au groupe ou au secteur de la chimie ? « Total est une entreprise visible, il est donc logique que les accidents y soient largement médiatisés », admet René Jacquot, secrétaire fédéral de la CFDT Chimie. De plus, selon lui, les accidents se sont tous produits dans des conditions susceptibles d'échapper aux procédures de sécurité classiques : « Il s'agissait de démarrages, de construction ou de dépannages d'unit頻, nuance-t-il. Depuis janvier, quatre personnes ont trouvé la mort sur les sites français de Total. Selon l'Union des industries chimiques, 7,8 accidents avec arrêts de travail par million d'heures travaillées ont eu lieu dans le secteur en 2007 contre 6,9 en 2006.
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