Xilam veut participer à la consolidation du dessin animé

Production audiovisuelleXilam pourrait bientôt avoir de nouveaux actionnaires. La société de production spécialisée dans les séries d'animation pour la télévision («Rahan », « Lucky Luke », « Rantanplan »?) étudie une fusion ou l'entrée au capital d'un acquéreur. « Nous souhaitons participer à la consolidation de l'animation en construisant autour de Xilam un pôle plus puissant, indique le PDG, Marc du Pontavice. Nous avons mandaté une banque d'affaires pour cela et espérons aboutir d'ici à 2010. Le marché, dispersé en une quinzaine de sociétés, dont pas une ne pèse plus de 15 % du total, est mûr pour cette consolidation. » Le mouvement a déjà été engagé avec le rachat d'Alphanim par Gaumont, fin 2007, pour 24 millions d'euros.Coté sur le compartiment C d'Eurolist, Xilam capitalise aujourd'hui 10 millions d'euros. « C'est à peine plus que la valeur de notre catalogue dans nos comptes », pointe Marc du Pontavice, qui déplore cette « sous-évaluation ». Xilam avait récolté 9,7 millions d'euros lors de sa cotation en 2002, faite sur une valorisation de 55 millions d'euros. Il faut dire que la société avait présenté un plan d'affaires agressif qui tablait sur un quadruplement du chiffre d'affaires en trois ans, pour atteindre 40 millions d'euros. Puis, début 2005, Xilam a levé 1,5 million d'euros auprès du fonds Cita sur la base d'une valorisation de 7 millions. Les principaux actionnaires sont donc aujourd'hui Marc du Pontavice (52,55 %) et Cita (21,3 %).les séries télé Lors de sa cotation, Xilam entendait se développer dans les jeux vidéo et les longs-métrages. Mais son film en 3D « Kaena, la prophétie » a été un échec commercial. Ces deux diversifications ont donc été arrêtées en 2004, entraînant 25 licenciements. En 2007, Xilam s'est aventuré à nouveau sur le terrain du long-métrage avec « Lucky Luke : tous à l'ouest », mais sans succès. Le producteur entend donc se recentrer sur les séries pour la télévision. Pour l'année en cours, il prévoit un chiffre d'affaires stable et de rester bénéficiaire. Selon Marc du Pontavice, par ailleurs président du Syndicat des producteurs français d'animation, l'impact de la crise « n'est pas très important » sur l'animation française, car « les à-coups sont amortis par les obligations d'investissement des chaînes de TV dans l'animation, le poids important des chaînes du service public et l'apparition de nouvelles chaînes comme Gulli ». J. H.
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