Le championnat de football anglais rattrapé par la crise

La crise du crédit frappe le football anglais. Le propriétaire de l'équipe de West Ham, Björgólfur Gudmundsson, était jusqu'au mois dernier président et un des principaux actionnaires de Landsbanki, une banque finlandaise qui vient d'être nationalisée. Il a été évincé et a perdu une somme estimée à 290 millions d'euros. À Newcastle, c'est le milliardaire britannique Mike Ashley, propriétaire du club depuis des années, qui voit fondre sa fortune. Sa chaîne Sports Direct, qui était capitalisée à 915 millions de livres en début d'année, vaut désormais moins du quart. D'autres milliardaires, comme le russe Roman Abramovich, se sont offert des clubs grâce à des montages financiers parfois acrobatiques.MANQUE D'ACQUEREURSRésultat, les clubs croulent sous les dettes : les vingt équipes du championnat se partagent 3 milliards de livres (3,7 milliards d'euros) de dettes, selon les estimations de Deloitte. Chelsea et Manchester United doivent chacun plus de 600 millions. " L'endettement n'est ni bon, ni mauvais, réplique Richard Scudamore, directeur de la Premier League. Ce qui compte c'est la valeur des actifs sur lesquels est appuyée la dette. Or, nos grands clubs sont des actifs d'extrêmement grande valeur. " Il ajoute que les revenus des clubs sont presque garantis : les billets sont généralement vendus par abonnement annuel et les droits de télévision sont déjà payés. " Nous avons deux à trois ans de revenus en banque ", assure Richard Scudamore. " Mais, le problème est que ceux qui portent cette dette sont souvent des institutions financières, elles-mêmes en sérieuses difficultés ", s'inquiète David Triesman, président de la Football Association. Et quand un investisseur veut sortir, comme Mike Ashley de Newcastle (en raison de fortes dissensions avec la direction et les supporters), il ne trouve plus d'acheteur. " Newcastle a beau être une marque icône, déclare Keith Harris, le vice-président de Seymour Pierce, la banque chargée de la vente, le climat n'est pas propice. "Le village olympique à court d'argentÀ quatre ans des Jeux olympiques de Londres, le financement du village olympique est en suspens. L'australien Lend Lease, chargé de construire cette cité pour 17.000 athlètes avant de la convertiren 3.500 appartements, ade graves difficultés financières. Au point de ne pas parvenir à lever les fonds nécessaires. Les organisateurs des JO vontdevoir payer la facture surfonds publics. Si le village olympique est " nationalisé ",il en coûtera 1,2 milliard d'euros aux contribuables. Aucune décision ne sera prise avant la fin de l'année. Les organisateurs espèrent que d'ici là les marchés auront retrouvé leurs esprits...
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