La Suisse a largement les moyens de gérer sa crise bancaire

La Suisse n'est pas l'Islande. Certes, dans cette crise bancaire qui n'en finit pas, rien n'est sacré, pas même les banques suisses, dont deux sont frappées de plein fouet. UBS est sous perfusion pour un montant de 6 milliards de francs suisses de la part du gouvernement, tandis que Credit Suisse a levé lui-même 10 milliards de francs suisses, notamment auprès d'un fonds d'investissement du Qatar déjà actionnaire. Mais ces deux victimes sont considérées comme des exceptions... Le reste de la banque suisse serait solide. D'autant que - là aussi en opposition à l'Islande, l'activité principale reste la gestion de fortune et non pas, comme en Islande, la transformation (emprunts sur les marchés et prêts) opportuniste. Bref, la Suisse n'a pas découvert la finance ces dernières années seulement... Alors que le montant des sommes inscrites dans les livres des banques islandaises était neuf fois plus élevé que la richesse du pays avant la quasi-faillite du système bancaire, l'activité financière, en Suisse, ne représente que 12 % du PIB. Et surtout, la Suisse reçoit de l'argent et les risques sont pris par les investisseurs... De même, la balance courante et le budget suisses sont tous deux excédentaires. " Il n'y pas de doute sur la capacité du gouvernement à aider les banques en difficulté, il pourrait même inscrire cela au titre de dépenses extraordinaires ", déclare tranquillement Jean-Pierre Béguelin, chef économiste à la banque Pictet, à Genève. Pour le reste, la Suisse est logée à la même enseigne que d'autres pays. À part que... Dans ce pays dominé par la gestion de fortune, l'effet richesse, ou plutôt, avec la baisse des cours sur les marchés boursiers, l'effet " pauvreté ", joue à plein en Suisse. Les investisseurs broient sacrément du noir, comme l'indique le dernier chiffre de confiance paru hier matin : passé de - 44,4 en septembre à - 91,1 en octobre, il est à son plus bas niveau historique...
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.