Un bilan de compétences tous les cinq ans

Et d'une. Engagés en parallèle dans deux autres négociations sur la formation professionnelle et sur l'assurance-chômage, syndicats et patronat ont bouclé vendredi soir celle sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) par un projet d'accord. Cette négociation portant sur un dispositif d'anticipation des évolutions de l'emploi (restructurations, départs à la retraite, etc.) était prévue par l'accord sur la modernisation du marché du travail de janvier dernier.Après six séances de négociation, les partenaires sociaux sont donc parvenus à l'élaboration d'un texte qui précise que la GPEC n'est « pas une étape préalable aux procédures de licenciements collectifs et aux PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) qui obéissent à des règles spécifiques et doit, de ce fait, être dissociée de leur gestion ». Il prévoit également la création d'un bilan d'étape professionnel régulier sur les compétences des salariés qui le souhaitent. Réalisé tous les cinq ans, ce bilan ne pourra être refusé par l'entreprise. Son contenu et ses modalités d'application seront définis par un groupe de travail paritaire. À l'issue des discussions, la CFDT et la CFE-CGC sont apparues les plus positives. Mais pour l'heure, très mobilisés sur les élections prud'homales du 3 décembre prochain, les syndicats n'ont pas indiqué s'ils allaient signer ce texte ni quand ils le feraient, même si, pour Laurence Laigo (CFDT), il est « assez important d'aboutir à un accord qui concrétise une nouvelle étape de la sécurisation des parcours professionnels ». De son côté, Alain Lecanu (CFE-CGC) estime impossible « d'avoir un avis définitif avant d'avoir très avancé sur les négociations formation professionnelle et assurance- chômage », qui doivent en principe se terminer avant la fin de l'année. FO craint que ce nouveau bilan d'étape se substitue au bilan de compétences, tandis que la CGT se montre, elle, très attachée à ce que les entreprises ne puissent supprimer des emplois si elles n'ont pas fait cette démarche d'anticipation. Plutôt confiant, le chef de la délégation patronale, Bernard Lemée (Medef), lui, ne voit « pas pourquoi les organisations syndicales ne signeraient pas cet accord », souhaitant qu'elles soient « le plus nombreuses possible » à le faire. I. M.
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