Patrick leleu, PDG de spir communicationComment expliquez-vous la chute de vos résultats ?En 2008, le chiffre d'affaires de Spir a été stable, à 650 millions d'euros, mais c'est surtout au second semestre que le ralentissement de nos activités s'est fait sentir. Sur les petites annonces (52 % de nos activités), les deux tiers de nos recettes proviennent de l'immobilier et de l'automobile, des secteurs fortement impactés par la crise. À l'inverse, nos activités dans la distribution adressée et non adressée n'ont pas été affectées, mais leur résultat opérationnel a souffert de l'arrêt de notre activité de courrier de moins de 50 grammes (Adrexo Mail). Son coût direct est de 9,4 millions d'euros.Quelle visibilité avez-vous sur 2009 ?Il est difficile de faire des prévisions. Aujourd'hui, nos clients prennent des contrats pour des campagnes de quinze jours ou un mois, alors qu'ils s'engageaient traditionnellement sur une année entière. Face à cette vision à court terme, nous gérons au jour le jour. Toutefois, il y a un fort potentiel de croissance dans la distribution adressée et sur le Web. La stratégie bimédia porte ses fruits : alors qu'en 2007, Internet représentait 9 % du chiffre d'affaires des activités d'annonces de Spir, en 2008, il pèse 14 %. En 2009, ces deux activités (Web et colis) devraient être des relais de croissance.Quelles mesures d'économie vont être mises en place ?Fin 2008, nous avons déjà annoncé la suppression de 85 postes en presse d'annonces gratuites, pour un coût de 2,8 millions d'euros. Un autre plan de départs d'environ 130 personnes dans les imprimeries devrait intervenir en 2009, mais son coût n'est pas encore arrêté. Dans la gestion de notre portefeuille de titres (147 en 2008), nous allons fusionner 13 titres à faible tirage en 6 titres, et arrêter 5 autres non rentables. Nous pourrons poursuivre ces arbitrages si nécessaire.Dans ce contexte difficile, quelle politique de dividende allez-vous adopter vis-à-vis de vos actionnaires (« Ouest-France » est majoritaire avec 66,4 % du capital) ?Le conseil d'administration a décidé de proposer ne pas distribuer de dividendes cette année [Ndlr, le dividende représentait 30 millions d'euros par an].Vous êtes arrivé à la tête de Spir communication le 31 janvier. Comment voyez-vous l'avenir ?Je suis optimiste. J'ai déjà eu l'expérience de diriger des sociétés traditionnelles qui ont fait face à un virage technologique important, comme le câblo-opérateur Noos à l'arrivée d'Internet. Par ailleurs, la présence de Spir dans l'Hexagone via un réseau local de 250 sites, et de distribution de 300 autres, constitue un véritable atout, notamment à l'heure où Internet a besoin d'un relais de proximité. nCHRISTIANE VIVIANTInternet représentait 9 % du chiffre d'affaires des activités d'annonces de Spir en 2007 et 14 % en 2008.

latribune.fr

02 Mars 2009, 1:36

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