La prime à la casse, effective en Allemagne depuis le 14 janvier, s'annonce déjà comme un franc succès. Concrètement, chaque automobiliste qui se débarrasse d'une voiture de plus de neuf ans qu'il détient depuis plus d'un an et achète une voiture neuve propre, reçoit 2.500 euros. Près de 42.000 demandes officielles ont déjà été déposées, mais selon les calculs de l'Union des industries automobiles (ZDK), ce serait déjà pas moins de 220.000 contrats de vente qui auraient été signés grâce à cette prime. « La prime à la casse fonctionne au-delà des espérances », se réjouit-on à l'Automobile Club allemand (Adac). L'engouement est réel?: les casses se remplissent et les concessionnaires voient revenir des clients, surtout intéressés par des petits modèles. Chez Ford Allemagne, on annonce le « quadruplement » des commandes, alors qu'Opel et Audi ont ainsi déjà réduit leurs mesures de chômage partiel en raison de ce regain inattendu de la demande.Du coup, le débat est déjà lancé outre-Rhin sur un possible élargissement de la mesure. La prime à la casse est en effet limitée au 31 décembre 2009 et le gouvernement a prévu 1,5 milliard d'euros pour la financer, soit l'équivalent de 600.000 demandes. Un chiffre qui paraît trop faible aujourd'hui. L'Adac, par exemple, demande que Berlin supprime la limite financière. Chez les constructeurs, comme Volkswagen ou Opel, on réclame une prolongation de la mesure dans le temps. Mais le gouvernement refuse. Il est vrai qu'après deux plans de relance à 82 milliards d'euros, il n'entend plus dépenser un centime supplémentaire.R.G., à Francfort.

latribune.fr

02 Mars 2009, 1:32

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