Les fans au secours de la musique légale

Comment offrir une différence de valeur ajoutée quand l'achat légal d'un morceau de musique en ligne est en compétition avec son téléchargement illicite ? En plein débat législatif sur le téléchargement sur Internet, la société Opendisc propose sa solution : la mise en relation des fans et des artistes. Créée il y a huit ans par Guillaume Doret, elle a développé une suite de logiciels et de services de marketing. D'abord intégrés dans les CD, ces logiciels ont récemment été étendus aux albums achetés en ligne.À l'insertion de son CD dans un ordinateur, le détenteur est invité à s'inscrire sur le site Internet de l'artiste. Une fois abonné, il accède à des informations privilégiées : vidéos, dates de concerts, invitation au tournage des clips, mail de l'artiste? Plus de 700 albums ont été commercialisés avec Opendisc, selon qui 38 % en moyenne des acheteurs d'un CD s'inscrivent. Ce qui fait 5 millions d'inscrits dans le monde. Opendisc est rémunérée par les maisons de disques autour de 1 euro le contact collecté. Universal Music, leader du marché, inclut Opendisc dans toutes ses productions françaises depuis plus d'un an, ce qui lui permet de constituer une base de données clients. EMI et Sony France aussi.nouveaux bonusSur Internet, le service est proposé sur les sites des artistes, via une petite application (widget). De fait, les fans vont souvent directement sur le site Internet officiel de l'artiste pour acheter leur musique. Mais Guillaume Doret souhaite aussi proposer Opendisc aux plates-formes de vente de musique en ligne. Apple vient d'inaugurer, avec le groupe Dépêche Mode, l'iTunes Pass, un service payant d'abonnement en avant-première aux nouveautés et inédits d'un artiste. Mais il manque « la mise en relation avec l'artiste qu'apporte Opendisc », estime Guillaume Doret. Rencontre exclusive ou appel téléphonique de son artiste préféré? autant de façons de dépasser le traditionnel « bonus » auquel les DVD ont habitué le public.Opendisc a atteint la rentabilité depuis un an en dégageant 300.000 euros de résultat opérationnel pour 1,5 million de chiffre d'affaires. Elle a levé 750.000 euros depuis sa création, accueillant à hauteur de 25 % Naxicap (Natixis) dans son capital depuis son second tour de table. Elle a ouvert des bureaux à Londres et à Madrid.Isabelle Repito
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