Un nouveau marché pour le cinéma et la télévision

De nombreux films à succès sont issus de la production éditoriale française à l'instar de « Largo Winch » sorti en 2008 ou de « L'élégance du hérisson », bientôt en salles. Aussi, le Salon du livre 2009 ne cherche pas à séduire que les amoureux de la littérature et les collectionneurs de dédicaces. Après un premier ballon d'essai l'année dernière, la Société civile des éditeurs de langue française (Scelf), qui regroupe 260 éditeurs, lance aujourd'hui une première journée de rencontres entre maisons d'édition et producteurs de cinéma et de télévision. « Ce marché se déroulera sous ­forme de rendez-vous individuels entre les producteurs et les représentants des maisons d'édition », explique Pascale Kramer, organisatrice du marché des droits.L'initiative a fait mouche. 60 éditeurs ont proposé 180 ?uvres rassemblées dans un même catalogue à près de 120 producteurs. Un choix ciblé par les éditeurs sur les romans, bandes dessinées où fictions historiques qui présentent un véritable potentiel cinématographique. « Les agendas des éditeurs sont complets, à quelques exceptions près », se félicite Pascale Kramer. Hachette Littérature, Actes Sud, Flammarion, Glénat ou Gallimard, les poids lourds de l'édition française en sont, mais aussi des maisons de taille plus modeste, à l'image d'Autrement. Du côté des producteurs, Gaumont, MK2, France Télévisions ou TF1 ont fait le plein de rendez-vous.Attente combléeL'enthousiasme est de mise, tant du côté des producteurs que des éditeurs. Car cette séance intensive de « speed dating » répond à une attente forte des deux secteurs. « En France, le marché des droits audiovisuels fonctionne un peu au petit bonheur la chance », analyse Roland Neidhart, président de la Scelf. Les deux univers ne disposent pas d'espaces de rencontre formels. Du coup, les achats de droits se font parfois au détour d'une rencontre, ou d'un coup de c?ur en librairie. Même si le circuit se professionnalise. Pour Juliette Mathieu, responsable des droits chez Delcourt, le marché constitue surtout « l'occasion de mettre en valeur auprès des producteurs un certain nombre d'ouvrages, parfois noyés dans les catalogues des maisons d'édition ».En France, la vente des droits d'adaptation est gérée directement par les maisons d'édition. Dans les contrats classiques, l'auteur cède ses droits dérivés à son éditeur. Ils se partagent ensuite à parts égales le revenu de la vente des droits à un producteur. Même si seule une petite partie de leurs catalogues trouve acheteurs, la vente des droits dérivés représente pour les éditeurs une source appréciable de revenus. Cécile Barbière180 C'est le nombre d'?uvres rassemblées dans un catalogue par 60 éditeurs dans lequel les producteurs vont pouvoir piocher.
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