Pourquoi les opérateurs mobiles s'intéressent au livre

Si Amazon, dont le lecteur de livre numérique « Kindle » n'est pas encore vendu en France, est le grand absent du Salon du livre, Orange et SFR sont tous deux présents à la grand-messe de l'édition dont ils sont partenaires. Après la musique et le cinéma, les opérateurs télécoms s'intéressent de près au livre, en particulier à son évolution numérique. L'opérateur historique a même lancé cette année son prix littéraire, le « prix Orange du livre », doté d'une bourse de 15.000 euros, dont le jury est composé de personnalités et d'internautes. Le roman primé sera numérisé au format « e-reader » de Palm et enregistré en livre audio.Toutefois, Orange a décidé de ne pas exposer sur son stand le « Read & Go », son projet de livre numérique dévoilé l'an dernier, mais encore en cours de « tests d'usage ». Les premiers retours d'expérience de ce terminal, fabriqué par le néerlandais iRex et présenté comme « le premier kiosque à journaux mobile connecté en 3G », via une clé 3G, ont-ils été décevants?? L'opérateur reste discret sur le sujet et se contente d'indiquer qu'il est « en phase de discussion avec les rédactions partenaires [« Le Monde », « Le Parisien », » Les Échos », « L'Équipe », « Télérama », Ndlr] pour définir un modèle économique. » Selon nos informations, Orange a également pris langue avec plusieurs maisons d'édition. « Pour l'instant, on se renifle », commente un grand éditeur français.Quels contenus, quels prixA contrario, son concurrent SFR, présent pour la deuxième année sur le Salon, fait la démonstration sur son stand de son « eBook SFR », fabriqué par la start-up française Ganaxa, lui aussi en phase d'expérimentation depuis l'été dernier. Satisfaits à 73 %, les testeurs lui reprochent tout de même d'être noir et blanc, de ne pas être tactile ni rétro-éclairé, et ne pas permettre l'ajout des contenus personnels. Des défauts qui devraient être corrigés dans la prochaine version. SFR a choisi le fabricant de matériel du prochain e-book et s'apprête à sélectionner le concepteur de la plate-forme de numérisation des contenus. « On reste dans les clous pour une commercialisation à la fin de l'année », indique une porte-parole.Reste à régler le problème capital des contenus et de leurs prix. Les testeurs attendent que les contenus numériques soient moins chers, de 20 % à 40 %, que la version papier. « Il faut repenser tout le modèle économique », souligne Laurence Dolivet, la responsable du pôle musique et livre numérique chez SFR. « Le marché du livre se porte bien, les éditeurs s'interrogent davantage que les maisons de disque, pour qui le passage au numérique était une question de survie », observe-t-elle. Outre le paiement au téléchargement, promu par Amazon, SFR réfléchit à la location pour une certaine durée, « comme dans une bibliothèque », et à l'abonnement, spécialité des opérateurs télécoms.Car SFR se voit « plutôt en cyberlibraire », proposant des contenus pour e-book et pour mobile. Il vient de lancer en test une application de lecture de bandes dessinées sur mobile, développée avec la société française MobiLire, portant sur une cinquantaine de titres, dont des mangas, Spirou et Lucky Luke. Au Japon, la BD sur mobile est un vrai marché, évalué à 240 millions de dollars pour l'année 2007. nAu Japon, la BD sur mobile est un vrai marché, évalué à 240 millions de dollars pour l'année 2007.
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