L'appel d'air vital du sidérurgiste ArcelorMittal

Le sidérurgiste a beau multiplier les dénégations, les marchés ne le croient pas. ArcelorMittal ploie en effet sous un lourd endettement. Lors de ses résultats annuels à la mi-février, le groupe s'était félicité d'avoir réduit sa dette nette de 6 milliards de dollars entre fin septembre et fin décembre, pour la ramener à 26,5 milliards, soit 45 % de ses capitaux propres. Pour ce faire, il avait cédé quelques actifs, notamment des parts du fabricant allemand de tôle Dillinger Hütte qui lui ont rapporté 1 milliard de dollars. Il prévoit cette année de rembourser 10 milliards de dollars. Mais, avec la crise de l'automobile et de la construction, ses deux principaux clients, la demande mondiale d'acier devrait plonger de 25 à 30 % en 2009, et ArcelorMittal n'évitera pas une chute de ses recettes. Le groupe a déjà réduit sa production de 35 % et il taille dans ses coûts. Il a annoncé en novembre la suppression de 9.000 postes (3 % de ses effectifs). Mais ces mesures, jugées insuffisantes par certains analystes, pèsent sur ses comptes. Le groupe peut encore céder quelques beaux actifs, mais les acheteurs se font très rares. D'où les rumeurs récurrentes. O. E.
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