Le Brésil se rêve en nouvelle puissance pétrolièreAprès les ...

Le Brésil se rêve en nouvelle puissance pétrolièreAprès les récentes découvertes, le pays espère un doublement de ses réserves.Si le gaz est son talon d'Achille, l'or noir, lui, pourrait lui permettre de changer de dimension dans les années qui viennent. Les récentes découvertes réalisées par le Brésil il y a deux semaines au large de la baie de Rio, dans le bassin de Santos, pourraient ? même s'il s'agira sans aucun doute de pétrole cher car enfoui jusqu'à 7.000 mètres sous le niveau de la mer ? propulser d'ici à 2012 le géant latino dans le cercle restreint des exportateurs de pétrole. Pour l'heure, selon l'Agence nationale du pétrole (ANP), les réserves du pays se chiffrent à 14,7 milliards de barils, incluant huile (12,6 milliards) et gaz. De quoi lui permettre, au rythme d'une consommation de 2 millions de barils par jour, d'être autosuffisant au cours des dix-sept prochaines années. Cependant, les ressources du Brésil pourraient aller bien au-delà. Les extractions réalisées en mai dernier dans le champs de Tupi (5 à 8 milliards de barils) et l'étendue de la zone d'exploration du pré-sal ? du nom du phénomène géologique provoqué par la séparation de l'Afrique et de l'Amérique du Sud ? du sud de l'État de São Paulo jusqu'à l'État d'Espirito Santo au nord pourraient permettre, selon le ministre de l'Énergie, « un doublement des réserves actuelles ». D'après Petrobras, les réserves des nouvelles découvertes se chiffreraient à 12 milliards de barils. « Ces chiffres ne correspondent qu'à une partie des champs découverts et demandent confirmation », tempère un expert d'une grande compagnie pétrolière, « il faudra sans doute attendre plusieurs années et les tests effectués par Petrobras pour avoir une idée plus précise ». nouvelle manneDans le monde pétrolier, les projections qui circulent sont néanmoins plus élevées et font état de 20 à 40 milliards de barils, voire 60 selon l'ANP. Fort de cette nouvelle manne, le Brésil réfléchit actuellement à la création d'une entreprise publique susceptible de prendre le contrôle d'une partie de ces réserves, avec à côté la possibilité d'étendre le modèle de régimes de concession sur certaines zones. « La région est si riche », explique Edison Lobao, ministre de l'Énergie, qu'il est « nécessaire de faire évoluer notre cadre législatif ». Il ajoute : « Petrobras est déjà propriétaire des blocs sur lesquels il a gagné des appels d'offres, et il a, par le passé, presque toujours tissé des partenariats avec des entreprises étrangères. » Il se peut que « nous poursuivions sur ce modèle mais ce n'est pas encore décid頻. nMarjorie Bertouille
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