Le financement des infrastructures de transport fait débat

transportUne attaque de plus contre l'agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf), qualifiée de « coquille vide » par un certain nombre d'acteurs du secteur. « C'est le moment de la supprimer?: l'agence [chargée de financer les infrastructures routières, ferroviaires et maritimes, Ndlr] a quasiment épuisé en 2008 sa dotation en capital de 4 milliards d'euros », a expliqué hier soir le député UMP de la Drôme, Hervé Mariton, présentant à l'Assemblée nationale le bilan des comptes du budget 2008, pour le volet transport.Depuis la privatisation des sociétés d'autoroutes, dont elle tirait l'essentiel de son budget, l'Afitf grignote ses ressources propres. En 2009, l'État la subventionnera à hauteur de 1.2 milliard, sur un budget estimé à 2,5 milliards.En février, la Cour des comptes avait elle aussi demandé la suppression de l'agence, « privée de ses moyens » et devenue un simple « outil administratif qui voit circuler des crédits partant du budget général [de l'État] avant d'y retourner » sans « valeur ajoutée ». Les sages de la rue Cambon préconisent un transfert des activités de l'Afitf au ministère de l'Écologie, en charge des Transports, qui instruit dans les faits les dossiers déposés à l'Afitf.Manque de ressourcesFace aux critiques, le gouvernement promet de remettre cette dernière sur pied. Mais les leviers de financement peinent à être activés. « L'Afitf doit être renflouée par l'éco-redevance poids lourds, en cours de création », note un porte-parole de la Direction générale des infrastructures du ministère de l'Écologie. Mais cette nouvelle manne ne serait disponible que fin 2012 ou début 2013, selon les services des douanes, et non pas dès 2011, date affichée par le gouvernement. « Ce dernier a reculé sur la question de la hausse de la redevance domaniale, qui ne sera pas engagée en 2009 », note un observateur. Le renforcement de la gouvernance de l'Afitf est aussi à l'étude. « Son conseil d'administration pourrait être élargi à des experts dans le domaine de la finance, par exemple », note le porte-parole.Marine Relinge
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