La direction d'ANovo gagne un soutien de poids

électroniqueÀ deux semaines de l'assemblée générale (AG), la direction d'ANovo a le soutien officiel de Jean de la Villardière, le premier actionnaire individuel de la société de maintenance de matériel électronique (décodeurs, téléphones mobiles?) avec 12 % du capital. Dans un courrier adressé hier soir à l'Autorité des marchés financiers, Jean de la Villardière a annoncé « soutenir le projet de recapitalisation de l'entreprise proposé par la direction générale et le conseil d'administration ». Un soutien de poids face aux 15,11 % affichés par le concert des minoritaires opposés au projet.capital éclatéPrésent au capital depuis environ sept mois, pour un investissement personnel de l'ordre de 3,5 millions d'euros, Jean de la Villardière reconnaît avoir discuté avec les deux parties avant de choisir son camp. « Je partageais les insatisfactions des minoritaires. J'étais notamment opposé à ce que les managers d'ANovo puissent investir dans le holding Genesys. Aujourd'hui, ce point a été retiré du projet », explique Jean de la Villardière à « La Tribune ». Il estime également que la distribution de bons de souscription d'actions « atténue la dilution inévitable de l'opération et permettra à la société de retrouver un endettement inférieur à une fois les fonds propres ». Par ailleurs, s'il est élu au conseil d'administration d'ANovo, Jean de la Villardière compte pouvoir développer de nouvelles activités dans la commercialisation de produits high-tech d'occasion, proches de celles qu'exerçait son ancienne société, vendue fin 2007.Cet appui place la direction d'Anovo dans une situation plus confortable alors que le capital est totalement éclaté. Selon Jean de la Villardière, d'autres actionnaires importants soutiennent aussi la direction. « J'ai de bonnes raisons de penser qu'au moins 35 % des droits de vote soutiennent comme moi le plan de la direction », assure-t-il. Du coup, selon lui, les résolutions proposées par les opposants visant à renverser la direction ont peu de chance de passer. Il se dit même « étonné qu'avec un peu plus de 1 % du capital Michael Likierman se pose en leader et pense avoir la légitimité pour demander le départ de la direction ».De leur côté, tout en démentant lui avoir proposé un poste d'administrateur, les concertistes ne ferment pas totalement la porte à Jean de la Villardière. Déterminés à présenter leur projet de renversement de la direction, puis d'augmentation de capital ouverte à tous et garantie, les opposants ne donneront pas pour autant de consigne de vote contre le premier actionnaire de l'entreprise, a indiqué à « La Tribune » Michael Likierman. Une cohabitation des deux camps au sein du conseil d'administration ne peut donc être totalement exclue à la sortie de l'AG.procédure de sauvegardeAutre point crucial, le vote de la recapitalisation. Celui-ci doit obtenir la majorité des deux tiers. En cas de rejet, Jean de la Villardière se dit prêt à augmenter sa participation à 25 % s'il le faut pour soutenir l'entreprise. Mais, sur ce point, les deux parties sont d'accord : cela n'empêcherait pas le déclenchement d'une procédure de sauvegarde vu l'endettement d'ANovo. À charge alors pour l'administrateur de démêler la situation entre des actionnaires minoritaires opposés, une gouvernance métissée et le holding Genesys, détenteur d'une créance de 15 millions d'euros. Une « paix des braves » est-elle envisageable ? Aujourd'hui, chaque camp indique vouloir aller jusqu'à l'AG. n
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