Obama crée de nouvelles agences pour assurer la sécurité des marchés

Neuf mois après la chute de la banque Lehman, et moins de cinq mois après son arrivée à la Maison-Blanche, Barack Obama a présenté hier soir une vaste refonte du paysage de la régulation financière aux États-Unis. Hasard des calendriers, c'est aujourd'hui que le Conseil européen entérine les principes du rapport que lui a remis, il y a trois mois, Jacques de Larosière. Partout un maître mot commande ces initiatives : la prévention des crises financières. Les responsables politiques gardent en tête le coût astronomique du sauvetage des économies qui grèvera pendant de longues années les finances publiques. « J'espère que maintenant il y aura le consensus pour avancer avec ces propositions de réforme de la régulation. Il n'y en avait pas franchement il y a un ou deux ans », analyse José Manuel Barroso, le président de la Commission. Plutôt que de remettre à plat le système de régulation, l'Amérique et l'Europe ont fait le choix, chacune à leur manière, de renforcer le maillage des autorités de contrôle. Comme l'explique Christina Romer, présidente des conseillers économiques de la Maison-Blanche, « le plan Obama va permettre d'éliminer les zones d'ombre de la régulation dans une architecture qui conservera les institutions qui ont démontré leur efficacit頻. Pour y parvenir seront créés de nouveaux contrôles en charge du risque systémique permettant d'avoir une vision globale. Obama fait le constat que « les régulateurs étaient chargés de surveiller les arbres, mais pas la forêt ». Un constat qui aboutit aussi à étendre les compétences de la Réserve fédérale à l'ensemble des institutions ? et non plus les seules banques ? qui présentent un risque pour l'ensemble de l'économie. L'autre versant de la réforme vise à la protection des particuliers avec la création d'une agence dédiée à la surveillance des produits qui leur sont proposés (crédits, moyens de paiement, épargne?). Pour que le Congrès adopte rapidement son projet ? d'ici la fin de l'année ? il a d'ailleurs renoncé à encadrer les bonus de Wall Street et au mariage de la supervision des marchés de matières premières et des valeurs mobilières classiques. L'administration Obama entend parallèlement à sa réforme encourager la concertation mondiale des efforts de supervision des marchés que ce soit en matière de normes comptables ou de réformes des dérivés de crédit. Ces efforts seront réalisés au sein du G20.
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