Laurent ZylberbergPlusieurs salariés de France Télécome;lécom se sont suicidés ces derniers mois?Je pense d'abord à la famille et aux collègues. C'est un échec collectif, de l'entreprise, du management et des organisations syndicales. Nous ne pouvons pas rester sur ce constat puis oublier. Mais il ne faut pas faire croire qu'il existe des mesures magiques pour résoudre le problème.Les instruments mis en place sont-ils efficaces ?Non. Nous n'aurions pas eu de cas de suicide sinon. Même s'il n'est pas possible d'éradiquer le phénomène dans un groupe de notre taille, nous avons libéré la parole depuis un an et demi. Nous discutons avec les partenaires sociaux, nous formons les managers au dépistage des signaux de mal-être, nous avons lancé une étude globale avec l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail. Nous ne pourrons faire mieux que si la direction et les syndicats s'engagent à travailler ensemble.Que répondez-vous aux syndicats et à la médecine du travail qui dénoncent la pression exercée sur les salariés ?Il faut être raisonnable. S'il existe une pression du travail chez Orange, c'est le signe d'une entreprise qui fonctionne et qui a des clients. Nous avons eu une baisse des effectifs, comme tous les opérateurs historiques mais n'avons jamais eu recours au licenciement économique. Nous avons choisi de faire notre mutation avec les spécificités de nos salariés. Ce choix implique un énorme effort de formation, qui représente 7 % de notre masse salariale. Nous n'accompagnons peut-être pas suffisamment nos salariés, mais nous avons la volonté de bien faire. Nous allons développer le dialogue sur ce sujet et échanger rapidement avec les syndicats. J. D.

latribune.fr

31 Août 2009, 1:35

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