Compromis entre Google et les éditeurs américainsLe program...

Compromis entre Google et les éditeurs américainsLe programme de numérisation de Google a été attaqué en 2005 par la guilde des auteurs et cinq grands éditeurs américains. Accusé de contrefaçon pour avoir numérisé et mis en ligne des millions de livres provenant des catalogues des éditeurs, le recours collectif aura donné lieu à trois ans de bataille judiciaire? À l'issue de cette période, les auteurs et les éditeurs américains choisissent de conclure un projet d'accord commercial avec Google, notamment pour mettre fin aux dépenses colossales engagées dans la procédure (45 millions de dollars). Le moteur de recherche s'engage ainsi à régler les frais de justice, à indemniser les auteurs et les éditeurs pour une enveloppe totale de 125 millions de dollars ainsi qu'à partager les recettes issues de la future commercialisation de ces livres. De leur côté, les plaignants peuvent choisir d'accepter ou non les modalités prévues par l'accord. S'ils refusent, leur livres ne seront plus accessibles par Google Recherche de Livres, mais ils renoncent à toute indemnité. Ils ont jusqu'au 4 septembre pour faire connaître leur décision.Les gendarmes de la concurrence s'inquiètentLe projet d'accord entre les éditeurs et Google donne-t-il un monopole de fait au géant de l'Internet sur le marché du livre numérique ? Du côté américain, le département antitrust du ministère de la Justice s'est saisi du dossier. La Commission européenne s'est, elle aussi, penchée sur le compromis américain à la demande des éditeurs allemands. Car l'accord, s'il a été négocié par les plaignants outre-Atlantique, concerne également les éditeurs du monde entier. Aucune enquête formelle n'a encore été ouverte, mais les éditeurs européens peuvent transmettre leurs avis à la Commission européenne jusqu'à septembre.Europeana : l'alternative européenne à Google patineDepuis presque un an, Europeana, prototype de la bibliothèque numérique européenne, tente de s'imposer sur Internet. Riche de 4 millions de livres, mais aussi tableaux, partitions, bandes sonores ou télévisuelles, plus de la moitié de ses contenus ont été fournis par la Bibliothèque nationale de France et l'Institut national de l'audiovisuel. Les Pays-Bas, la Suède, la Finlande, l'Allemagne ont également inscrit des éléments de leur patrimoine sur Europeana. Mais le prototype doit encore faire ses preuves. Le jour de son lancement, les serveurs d'Europeana ont aussitôt été submergés, avant de rouvrir trois semaines plus tard. Le vrai lancement est annoncé en 2010.
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