Le « trésor » oublié des comptes bancaires italiens

L'argent « oubli頻 dans les banques italiennes servira à indemniser les victimes des krachs financiers de type Parmalat, des emprunts d'État argentins et même les détenteurs d'obligations d'Alitalia. Ce n'est toutefois le résultat ni d'une décision judiciaire ni d'une initiative généreuse du secteur bancaire transalpin. Lundi, un montant d'environ 800 millions d'euros a été transféré par les banques privées à un fonds du ministère de l'Économie finançant ces indemnisations et même des mesures sociales. Cette somme représente le solde du million de comptes bancaires en déshérence dans la Péninsule, dits « dormants » depuis au moins dix ans.Déjà sous le précédent gouvernement Berlusconi (2001-2006), l'actuel ministre de l'Économie, Giulio Tremonti, avait eu l'idée de soustraire aux banques cette masse d'argent « oubliée » mais toujours à leur bilan.réclamations possiblesL'argent récolté concerne les comptes bancaires domiciliés en Italie, auxquels personne ne s'est intéressé depuis le 17 août 1997. Les livrets d'épargne gérés par la Poste italienne et les comptes en actions en déshérence sont aussi visés. La Poste a ainsi signalé quelque « 700.000 livrets d'épargne » endormis, représentant moins de la moitié du montant total transféré par tous les établissements bancaires. Côté comptes de dépôt en actions « oubliés », les banques devront d'abord céder les titres puis virer le montant obtenu d'ici au 31 mai prochain, pas forcément une bonne affaire au vu des cours de Bourse. Toute personne ayant « oubli頻 son compte bancaire pourra cependant en réclamer à tout moment le montant au ministère de l'Économie. Ce dernier publie la liste des comptes en déshérence (sans indiquer les soldes) sur son site Internet (https://depositidormienti.mef.gov.it/index.asp).Sa consultation révèle quelques surprises et ratés : la petite Emilia Rubini, d'à peine 11 ans, aurait ainsi « oubli頻 son compte chez Intesa Sanpaolo à Milan. De quoi inquiéter parents et grands-parents qui ont ouvert des comptes à la naissance d'un enfant. À l'inverse, Bartolomeo Dolsa, né en 1857 (sic), aura un peu de mal à réclamer son dû. Les bénéficiaires de contrats d'assurance-vie non réclamés deux ans après le décès du contractant aussi, n'ayant aucun recours : leur argent ira directement consoler les victimes des krachs argentin et Parmalat.Auparavant, les compagnies d'assurances pouvaient, un an après la non-réclamation d'une assurance-vie, intégrer son montant dans leur propre patrimoine.Frank Paul Weber, à Milanla poste italienne a signalé quelque « 700.000 livrets d'épargne » endormis.
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