Le crédit conso freiné par l'immobilier

La ministre de l'Économie, Christine Lagarde, a promis pour le printemps un texte législatif afin de mieux encadrer le crédit à la consommation. À cette période, ce texte risque toutefois d'arriver un peu tard. Au vu de la chute des ventes de logements, l'activité a peu de chances de connaître une quelconque euphorie propice aux dérives. Selon une étude de Sofinco, filiale du Crédit Agricole spécialisée dans le crédit à la consommation, les encours de ce type de prêt ont en effet connu dans les douze dernières années une évolution similaire à celle des encours du crédit immobilier dans l'ensemble de la zone euro. En France, 39 % des ménages qui remboursaient en 2007 un crédit immobilier avaient également un crédit à la consommation en cours. La moyenne française de détenteurs d'un crédit à la consommation se situe en dessous, autour de 33 % seulement.Ce phénomène est lié aux besoins des nouveaux propriétaires d'équiper leur logement. Selon Sofinco, plus d'un financement de cuisine sur quatre (26 %) intervient ainsi moins d'un an avant l'entrée dans la nouvelle habitation. Le recours au crédit à la consommation sert aussi à financer certains travaux d'isolation.Effet retardéCes dépenses nécessitant l'achat préalable d'un logement, « contrairement à la baisse des immatriculations qui a un effet immédiat sur le crédit auto, l'effet de la chute des ventes de logements n'est perceptible que neuf à douze mois plus tard, voire bien au-delà, sur le crédit à la consommation », souligne Nicolas Pécourt, responsable du pôle études et communication de Sofinco. Sous l'effet de la chute des ventes de voitures neuves, le marché français du crédit à la consommation a ainsi reculé de 0,4 % en octobre alors que la catégorie des financements affectés à l'amélioration de l'habitat a progressé de 7,5 %. Le plus dur reste donc à venir. Ce type de financement pèse en effet 25 % du marché du crédit conso aux côtés du crédit auto qui en représente 33 %. Toutefois, la volonté des Français en mal de pouvoir d'achat de réduire leur facture énergétique pourrait faire office de bouée de sauvetage pour le marché. Sur les neuf premiers mois de 2008, les financements d'équipements de chauffage basés sur les énergies renouvelables, distribués par Sofinco, ont ainsi progressé de plus de 20 % par rapport à 2007. Mais il reste encore de la marge qui pourrait mettre du baume au c?ur des acteurs du crédit à la consommation. Ninon Renaud++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++
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