Le déficit 2009 dérape de près de 30 milliards d'euros

Les parlementaires ont définitivement adopté, cette nuit, le projet de budget pour 2009. Les calculatrices avaient chauffé ces derniers jours à Bercy. Et, hier, Éric Woerth a pu détailler l'impact sur le budget 2009 des mesures de relance. Le ministre du Budget et des Comptes publics a chiffré devant les parlementaires à 79,3 milliards d'euros le déficit budgétaire pour l'année prochaine. « C'est un montant sans précédent », concède Éric Woerth, mais le ministre a aussi insisté sur le fait que ce n'était pas « un chèque en blanc sur l'avenir » mais bien « un déficit contracyclique, résultat d'une politique ambitieuse ». Pour sa part, le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée, Didier Migaud, estime que le déficit public (État, Sécu, collectivités locales) flirtera avec les « 100 milliards d'euros ». Soit près de 5 % du PIB.Comment est-on passé d'un déficit budgétaire attendu de 52,1 milliards lors de la présentation du budget en septembre à ce montant proche de 80 milliards ? En novembre, la révision de la prévision de croissance dans une fourchette comprise entre 0,2 et 0,5 % avait déjà conduit à revoir à la hausse la prévision de déficit, à 57,5 milliards. Mais depuis l'annonce du plan de relance, le déficit s'est considérablement creusé. Les mesures fiscales votées la semaine dernière (remboursement accéléré du crédit d'impôt recherche, report arrière de déficit, doublement du prêt à taux zéro, amortissement exceptionnel des investissements) auront un impact de 9,2 milliards sur le déficit en 2009. Le déficit prévisionnel passe à 67 milliards. Ce chiffre sera aggravé par le texte présenté demain en Conseil des ministres, à hauteur de 9,3 milliards. « Sur ses deux jambes »Le texte comprendra en particulier les crédits pour la prime à la casse, la prime de solidarité active ainsi que ceux portant sur les investissements publics. D'où un déficit budgétaire de 76,3 milliards. À cette somme, il faut ajouter les 3 milliards d'euros nécessaires au financement du fonds stratégique d'investissement. Au-delà de ce décompte, Éric Woerth, en réponse aux critiques de l'opposition, a défendu hier l'idée selon laquelle la politique économique du gouvernement marchait sur ses deux jambes : « Soutien aux revenus d'une part et effort d'investissement d'autre part... » Le ministre a notamment insisté sur le fait que les transferts sociaux croîtront de plus de 3 % en 2009. Anne Eveno n++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.