Sarkozy veut garder le cap, en souplesse

Pleinement de retour sur la scène nationale, Nicolas Sarkozy tente de convaincre qu'il ne lâche rien. Fait rare, le chef de l'État a rendu publique hier une intervention prononcée à l'issue du Conseil des ministres. Il y affirme notamment que « le travail de réformes » se poursuivra dans l'Éducation nationale, après le report d'un an de la refonte de la classe de seconde. Dans l'après-midi, Nicolas Sarkozy a dévoilé une série de mesures destinées à accroître l'égalité des chances et la diversité dans les élites françaises. Le matin, avait couru la rumeur de la nomination du socialiste Malek Boutih au gouvernement, une information aussitôt démentie par l'intéressé, mais qui confirme que Nicolas Sarkozy continue de tendre ses filets vers la gauche dans la perspective du remaniement gouvernemental prévu en janvier. Le chef de l'État n'ignore pas que son atterrissage dans l'Hexagone risque d'être plus dur que prévu, après une séquence internationale plutôt bien jugée par les Français. S'il réaffirme sa fermeté sur le front des réformes, Nicolas Sarkozy est aussi davantage prêt à composer. Ces derniers jours, le président de la République a évoqué devant plusieurs interlocuteurs les risques d'une explosion sociale, dans le contexte anxiogène de la crise économique. Le chef de l'État regarde avec attention les feux qui se sont allumés en Grèce et explique à l'envi que la France est « un pays monarchique et régicide ».
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