Le nouveau DG d'Air France resserre son équipe

Pierre-Henri Gourgeon, le directeur général d'Air France et d'Air France-KLM depuis le 1er janvier (Jean-Cyril Spinetta conserve la présidence), imprime sa marque. Selon nos informations, il doit annoncer en début de semaine en interne (aujourd'hui selon plusieurs sources) une modification de son organigramme, qui sera ensuite présentée aux syndicats jeudi lors d'un CCE extraordinaire. Fidèle lieutenant de Jean-Cyril Spinetta pendant plus de dix ans, Pierre-Henri Gourgeon (63 ans en avril) a décidé de s'entourer d'une équipe resserrée. Un « supercomité »Un « supercomité de management », composé probablement de cinq personnes, remplacerait la dizaine de directeurs généraux actuels. En feraient partie à coup sûr Bruno Matheu, 45 ans (en charge du réseau, revenue management, marketing), Philippe Calavia, 60 ans, (directeur financier), Gilbert Rovetto, 61 ans (chargé des opérations aériennes et qui s'occuperait également de l'exploitation au sol tout en étant responsable de la sécurité). Deux autres personnes, probablement Jean-François Colin, 60 ans (politique sociale), et Bertrand Lebel, 53 ans, secrétaire du comité exécutif de la holding chargée de la stratégie, un très proche de Jean-Cyril Spinetta, pourraient faire partie de la garde rapprochée de Pierre-Henri Gourgeon. Mais pas Pascal de Izaguirre, 51 ans, aujourd'hui directeur général adjoint, chargé de l'exploitation, et à la fois membre du comité exécutif et du conseil d'administration d'Air France. Il aurait été totalement écarté. Selon plusieurs sources, il se serait vu proposer un « placard » (conseiller du président pour les uns, chargé de mission pour d'autres) pour le pousser vers la sortie. Ses jours au sein de l'entreprise semblent d'ailleurs comptés. C'est l'énorme surprise de ce remaniement. Car, de l'avis de beaucoup au sein du groupe, Pascal de Izaguirre était l'un des deux seuls en interne, avec Bruno Matheu, à pouvoir succéder le jour venu à Pierre-Henri Gourgeon. De fait, Bruno Matheu, considéré comme « celui qui fait tourner la boîte », voit ainsi sa position renforcée. Fabrice Gliszczynski
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