Les fournisseurs de réseaux télécoms dans les starting-blocks

Quelle ironie?! Alors que son PDG, John Chambers, a codirigé la campagne du républicain John McCain, Cisco attend avec impatience l'intronisation de Barack Obama qui aura lieu demain. Le siège californien du premier fournisseur mondial de solutions réseaux pour Internet se félicite des grands travaux d'infrastructure qu'entend démarrer au plus vite la nouvelle administration. Pour Cisco, « il est essentiel que le gouvernement et les entreprises du secteur ?uvrent de concert pour créer les infrastructures numériques du XXIe siècle et garantir la compétitivité des États-Unis ».à la traîne dans l'adslPendant sa campagne, le candidat Obama a dénoncé le fait qu'en matière d'accès à l'Internet haut débit, les États-Unis se situent à la 15e place d'un classement de trente pays industrialisés établi par l'OCDE (voir graphique ci-contre). De même, la première puissance mondiale se situe au 14e rang mondial en matière de vitesse moyenne de téléchargement. En développant les autoroutes de l'information, le nouveau président espère dynamiser l'ensemble des secteurs d'activité aux États-Unis et réduire la « fracture numérique » dans un pays où, faute d'accès ou de moyens, la moitié des internautes sont encore connectés en bas débit.L'équipe de transition du nouveau président n'a pas chiffré les montants qu'il entendait consacrer à cet effort mais les lobbies des télécoms, qui représentent les entreprises, leurs employés ou les consommateurs, ont fait leurs comptes. Selon Free Press, un groupe défendant « l'accès universel aux communications », 44 milliards de dollars en trois ans seront nécessaires pour atteindre les objectifs présidentiels.L'Association de l'industrie des télécoms (TIA) n'a pas attendu la prise de fonction d'Obama pour demander des crédits d'impôts représentant 10 % à 40 % des investissements réalisés par les fournisseurs de réseaux haut débit. Les Employés des communications américains (CWA) ont calculé que pour chaque tranche de 5 milliards de dollars investis dans ces réseaux, 97.500 emplois seront créés. Et le lobby Fiber to Home Council (FHC), qui comme le TIA fait le siège des élus du Congrès et des conseillers du président, estime que 100 milliards devront être déboursés pour relier les 90 % de ménages qui n'ont pas accès à la fibre optique. Free Press n'hésite pas à comparer les projets de Barack Obama aux « politiques économiques du président Eisenhower » qui, en 1956, a lancé un programme de modernisation du réseau routier américain portant sur 25 milliards de dollars en vingt ans. n
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