Les foncières françaises ne se portent pas aussi mal que la crise immobilière pourrait le laisser craindre. Au contraire ! Après plusieurs SIIC (sociétés d'investissement immobilier cotées) la semaine dernière, c'était hier au tour de Silic, spécialisée dans l'immobilier d'entreprise en Île-de-France, de se montrer rassurante. Grâce à une hausse de 7,1 % des loyers, à 155,4 millions d'euros, le cash-flow a crû de 7,8 % l'an dernier, à 105,6 millions. Un montant « légèrement supérieur à notre attente », apprécie le bureau d'analyse Natixis, dans une note. Et l'excédent brut d'exploitation a augmenté de 6,7 %, à 140,6 millions d'euros. Enfin, le groupe affiche une structure financière saine, son endettement n'excédant pas 31,7 % de la valeur de ses actifs. En revanche, hausse des taux de rendement oblige, l'actif net réévalué de liquidation a chuté de 12 %, à 108,66 euros.Mais, bonne nouvelle pour les actionnaires, au premier rang desquels l'assureur Groupama avec 43 % du capital, c'est que Silic proposera lors de l'assemblée générale du 6 mai prochain un dividende en hausse de 7,5 %, à 4,30 euros par action. Une « politique de progression qui sera maintenue en 2009, sauf dégradation exceptionnelle de l'environnement », qui amènerait la société à réviser ses objectifs financiers, précise cette dernière. À l'heure actuelle, Silic vise pour 2009 des progressions des loyers, de l'excédent brut d'exploitation et du cash-flow « comparables » à celles de 2008. Les investisseurs ont salué ces perspectives engageantes. L'action a gagné 3,80 % hier, à 64 euros, ce qui porte la capitalisation boursière à 1,1 milliard d'euros. Mais le titre présente encore une décote de 41,5 % par rapport à l'actif net réévalué de liquidation. C. L.

latribune.fr

03 Mars 2009, 1:31

Partager :