Monté en puissance depuis trois mois, le sujet de l'assurance-crédit menaçant les entreprises aurait déjà fait « pschit ». René Ricol, le médiateur du crédit, l'a affirmé hier à l'occasion de la publication bimensuelle des statistiques de la médiation du crédit : « L'élément spectaculaire de ces derniers jours est la fin du conflit avec l'assurance-crédit. » Or ce n'est que le 12 mai dernier, il y a une semaine, que les assureurs crédits ont pris des engagements, devant François Fillon et Christine Lagarde, notamment pour soutenir les dispositifs publics de couverture de l'assurance-crédit, s'engageant à un examen au cas par cas des dossiers. Pour le reste, le rythme de traitement des dossiers se poursuit « à un rythme soutenu ». Ainsi 11.241 entreprises ont saisi le médiateur depuis décembre et la médiation estime que son action a permis de débloquer 831 millions d'euros de crédit. le danger, c'est les délaisPourtant, la médiation ne relâche pas la pression et, souligne René Ricol, « elle est très attentive à deux éléments clés pour la survie des entreprises. D'abord la mise à disposition des fonds par les banques pour les entreprises qui ont vu leur dossier résolu, car le risque est dans les délais qui ne permettraient pas à l'entreprise de profiter assez tôt de ces fonds. L'autre sujet concerne l'affacturage, qui, s'il est un soutien aux entreprises et peut constituer un instrument pertinent, doit être adapté à chaque cas. Il faut donc que tout le monde se mobilise pour que des solutions au meilleur coût soient trouvées pour les entreprises ». G. L. S.

latribune.fr

02 Juin 2009, 1:40

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