Asie du sudBernard Kouchner veut faire la guerre à la pauvre...

Asie du sudBernard Kouchner veut faire la guerre à la pauvreté en AfghanistanDe retour d'Afghanistan, le chef de la diplomatie française émet des réserves sur la nouvelle orientation américaine.Alors que deux échéances pour l'Asie du Sud se rapprochent à grands pas, le sommet entre l'Union européenne et le Pakistan mi-juin, et l'élection présidentielle en Afghanistan en août, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, exprime quelques réserves par rapport à la nouvelle approche commune forgée par l'administration Obama pour aborder les questions afghane et pakistanaise (« Af-Pak »). « L'Afghanistan et le Pakistan posent des problèmes différents, même s'ils sont liés », explique à « La Tribune » Bernard Kouchner, de retour de trois jours en Afghanistan, où il a constaté sur place « les progrès réalisés en termes de sécurité dans les zones dont l'armée française a la responsabilité à l'est du pays », même si une grande instabilité subsiste dans l'ensemble de la région, comme en témoigne le report soudain du sommet qui devait réunir les présidents iranien, afghan et pakistanais aujourd'hui à Téhéran.Le Pakistan est un « énorme morceau doté de l'arme atomique », souligne le ministre. « La question d'une présence militaire internationale au Pakistan ne se pose pas », martèle-t-il alors que sur le terrain, dans les zones montagneuses pakistanaises proches de l'Afghanistan, des opérations militaires américaines sont fortement suspectées par Islamabad. Le ministre français, qui a rencontré le président pakistanais Asif Ali Zardari la semaine passée et a reçu hier le chef de l'armée pakistanaise, le général Kayani, a rappelé la proposition de Paris d'une coopération en matière de sécurité nucléaire sous l'égide de l'Aiea.« plus humain »Au-delà, le ministre se félicite du tournant « plus humain » pris par la stratégie américaine et de la « bonne imbrication » entre la coopération civilo-militaire française et américaine en Afghanistan. « Il faut faire la guerre à la pauvret頻, proclame-t-il. Dans le district de Surobi, Bernard Kouchner a participé à des conseils « choura » (conseils) dans une école construite sur financement français. En matière de santé également, la France finance la construction d'hôpitaux comme dans la vallée de la Kapissa. Paris propose, sous la responsabilité de Pierre Lellouche, des programmes agricoles, d'irrigation, d'électrification, des constructions de capacité de stockage. « Une école vaut mieux que dix chars », conclut-il. Propos recueillispar Laurent Chemineaula France finance la construction d'hôpitaux comme dans la vallée de la Kapissa.
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