Majorit髠La droite a une stratégie intelligente, celle du rassemblement dès le premier tour. » Qui est l'auteur de ce compliment?? Michel Sapin, secrétaire national du PS à l'Économie?! À l'UMP, ce sont plutôt les contestataires qui se font entendre. En cause?: le ralliement du MPF de Philippe de Villiers et de Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT) de Frédéric Nihous. Les deux mouvements doivent participer dès la rentrée au comité de liaison de la majorité aux côtés notamment du Nouveau Centre d'Hervé Morin et du Parti radical de Jean-Louis Borloo.Hier, c'est Christine Boutin, l'ancienne ministre du Logement, qui critiquait ce rapprochement dans « Le Parisien ». « Vouloir mélanger l'eau et le feu, en général, ça ne marche pas très longtemps », commentait la présidente du petit Parti chrétien-démocrate. En fin de semaine, c'était le secrétaire d'État à la Justice, Jean-Marie Bockel, l'une des prises de Nicolas Sarkozy à la gauche après la présidentielle, qui s'indignait du retour officiel de Philippe de Villiers dans le giron de la majorité. « Ce rapprochement n'est ni anodin ni facile pour moi », reconnaissait-il jeudi sur le site de « La Croix ». En revanche, le ministre de l'Immigration, Éric Besson, autre transfuge de la gauche, a estimé hier que « le centre de gravité de la majorité n'en sera pas modifi頻. « Au moment où les socialistes se recroquevillent et où la gauche montre ses divisions, il est important de montrer que nous sommes ouverts sur notre gauche comme sur notre droite et unis », estimait dimanche Xavier Bertrand, le secrétaire général de l'UMP, dans le « JDD ».Mais Bertrand comme Villiers et Nihous ne cachent pas que ces ralliements interviennent dans la perspective des régionales du printemps. Le MPF et le CNPT peuvent glaner des sièges ici ou là, alors qu'ils n'auraient presque aucune chance avec des listes autonomes. La bataille des régionsDe son côté, l'UMP, qui ambitionne de reprendre plusieurs des 20 régions tenues par la gauche ? dont les Pays de la Loire, où le MPF est implanté ? peut espérer dépasser les 30 % au premier tour, condition impérative pour faire bonne figure au second. Or, aux européennes de juin, considérée comme un bon cru pour l'UMP, celle-ci n'a recueilli que 28,3 % des suffrages? La grogne à l'UMP pourrait reprendre la semaine prochaine, cette fois avec la nomination de « personnalités d'ouverture » comme secrétaires d'État. P. C

latribune.fr

01 Sept 2009, 1:39

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