Bruxelles renforce la vigilance sur le « made in China »

C'est bien connu, les ventes des jouets explosent à l'approche de Noël. Mais alors que quatre jouets vendus sur le territoire européen sur cinq proviennent de Chine et qu'ils ne sont pas toujours très fiables, voire dangereux pour certains, la commissaire européenne chargée de la consommation, Meglena Kuneva, a signé hier à Bruxelles, un « pacte de sécurit頻 avec les détaillants et les importateurs de jouets. L'objectif est d'observer des contraintes en matière de sécurité dans un secteur qui s'adresse aux enfants qui sont des consommateurs les plus vulnérables. Il est vrai, le scandale sanitaire du lait frelaté qui a secoué la Chine a fait monter d'un cran la vigilance vis-à-vis des produits importés de l'empire du Milieu. Des guirlandes qui s'enflamment, des fers à repasser qui électrocutent, des canapés qui provoquent des eczémas ou encore des aliments qui contiennent des résidus d'antibiotiques ou des traces de mercure? La liste est longue et très variée. En 2007, sur 1.600 produits non alimentaires dangereux entrant en Europe, 700 étaient d'origine chinoise selon Rapex, le réseau de contrôle de l'Union européenne. La Commission de Bruxelles a cependant considérablement renforcé sa coopération avec la Chine dans le domaine de la sécurité des produits. Depuis la visite à Pékin de Meglena Kuneva, en juin 2007, un nouveau système de contrôle a été mis en place en coopération avec l'administration chinoise (Aqsiq) afin d'identifier à la source les produits dangereux. Et ceux qui sont identifiés comme tels sont immédiatement notifiés au Rapex qui a créé une section spéciale « Chine ». un marché très sollicitéAinsi, les autorités chinoises ont examiné 184 produits de toutes sortes entre juillet et septembre 2007, contre 84 seulement au cours des douze mois précédents. Dans 43 % des cas, les produits examinés n'étaient pas conformes aux normes européennes. La Chine a, en outre, pris d'importantes mesures visant à soumettre les jouets à des contrôles plus rigoureux. Quelque 3.500 exportateurs agréés ont fait l'objet d'un audit et environ 700 entreprises se sont vu retirer leur licence d'exportation. Reste que la Chine est toujours fortement sollicitée par des entreprises qui souhaitent s'approvisionner à bas prix. Depuis que le scandale du lait contaminé a éclaté en Chine, la surveillance douanière a été renforcée en Europe pour déjouer d'éventuelles importations frauduleuses et vérifier si des particules de lait chinois ne se trouvent pas dans d'autres produits alimentaires importés. Tous les produits incorporant des dérivés laitiers d'origine chinoise sont en principe retirés du marché. Cependant, les autorités de Singapour ont détecté la présence de mélamine dans des produits qui ne sont pas des spécialités laitières. Il s'agit de biscuits d'apéritif aux arômes pomme de terre, maïs ou fromage, provenant des fabricants distincts. L'éventail des produits susceptibles d'être contaminés est donc très large. Cela va des biscuits aux bonbons en passant par des barres chocolatées. Il faudra sans doute renforcer le contrôle des produits d'importation, comme le souhaite le Bureau européen des unions de consommateurs qui préconise de financer le surcroît de coûts par un renchérissement des droits de douane. n ++BSD ++SupprimerBalise NePas supprimer n signature++BSF ++
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