Prendre les actifs toxiques à la racine

À croire que les prises de position de Gordon Brown sont de nature à impulser des revirements dans la finance mondiale. Car c'est sa décision, le 8 octobre, de recapitaliser les banques britanniques qui avait sonné le glas du projet américain de rachat des actifs toxiques détenus par les banques, dans le cadre du Tarp (Troubled asset relief program).Cette fois-ci, l'un des aspects du nouveau plan de sauvetage présenté hier, la garantie en deçà d'un certain prix des actifs toxiques détenus par les banques, pourrait également être dupliqué. De son côté, la nouvelle administration américaine envisage de revenir à l'idée première de rachat de ces actifs (voir « La Tribune » d'hier) et pourrait, dans ce contexte, utiliser la deuxième tranche du Tarp (soit environ 350 milliards de dollars).Car quatre mois après la première annonce de renflouement américain (AIG en l'espèce), suivie en Grande-Bretagne et en Allemagne, force est de constater que cela n'a finalement pas entraîné les effets escomptés. Les sommes injectées n'ont servi qu'à absorber des pertes qui se sont encore creusées avec l'effondrement des marchés financiers en fin d'année. La perspective de remettre au pot, dans un contexte économique qui ne laisse pas beaucoup d'espoir, réactive donc le projet de se concentrer désormais sur ce qui fait souffrir les banques, les actifs toxiques.à quel prix ?Reste que la principale difficulté soulevée lors de la première version du Tarp se repose avec la même acuité?: à quel prix racheter ces actifs toxiques?? En deçà de quel niveau de prix peut-on faire jouer la garantie de l'État?? L'enjeu de la réponse pourrait encore rendre délicate l'application du plan. Guénaëlle Le Solleu
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