Les banques britanniques s'effondrent en Bourse

S'il fallait un seul exemple de la volatilité des marchés financiers, tant prégnante depuis l'automne, le titre de la banque britannique Barclays est assez symptomatique. Hier dans la matinée, l'établissement progressait de 25 % en Bourse? avant, en milieu de journée, de s'écraser et passer sous la barre des ? 7 % pour clôturer en baisse de 10,20 %.Il faut rappeler que la forte hausse initiale venait compenser une baisse de même ampleur vendredi. D'insistantes rumeurs sur la santé financière de la banque avaient contraint cette dernière à se fendre d'un communiqué, estimant qu'elle ne voyait « aucune justification » à cette chute du cours. Et pour enfoncer le clou, elle annonçait que son bénéfice avant impôts, pour 2008, serait « nettement supérieur » aux 5,3 milliards de livres anticipés par les analystes. Dans le contexte actuel, une telle nouvelle avait été accueillie avec euphorie par les marchés. Celle-ci a fait long feu. En milieu de journée, la tendance s'est inversée. Selon certains observateurs, la dégradation de la note de l'Espagne par Standard & Poor's peut expliquer une partie de la baisse. Ils y voient le risque que la Grande-Bretagne, à la tête d'un coûteux plan de sauvetage des banques, voit elle-même sa notation ébranlée.Bien qu'ayant jusqu'à présent refusé l'aide du gouvernement, Barclays a annoncé hier qu'elle travaillerait avec les autorités britanniques, dans le cadre du plan de sauvetage, pour « déterminer comment il peut être utilisé dans le meilleur intérêt des clients et des actionnaires ».Autre banque à avoir jusqu'ici refusé l'aide de l'État, HSBC a enfoncé le clou hier, insistant sur le fait qu'elle ne prévoyait pas de changer de stratégie. Ses propos n'ont manifestement pas convaincu les marchés, le titre clôturant en baisse de 6,5 %. Last but not least, même les banques bénéficiant du soutien de l'État ont été très malmenées hier. Royal Bank of Scotland (voir ci-dessus), qui a annoncé des pertes pouvant aller jusqu'à 28 milliards de livres s'est effondré de 66,57 %. Ces mauvaises nouvelles ont sans nul doute pesé sur le nouvel ensemble coté depuis hier, issu de la fusion Lloyds TSB et HBOS, qui a clôturé en presque recul de 34 %. G. L. S.même les banques bénéficiant du soutien de l'État ont été très malmenées.hier.
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